Cette 45e édition des Rencontres sera le dernier festival de François Hébel. Cette année, du 7 juillet au 21 septembre, la ville accueillera 50 expositions, comme révélé ce lundi 14 avril. Les visiteurs — près de 100 000 l’an dernier, “un record” — découvriront, parmi les artistes inédits, les portraits de l’Anglais David Bailey, photographe du “Swinging London”, qui n’a pas exposé en France depuis 30 ans, l’Album du Brésilien Vik Muniz, qui déchire des photographies et des cartes postales pour reconstituer des photos de famille ou les portraits du Français Patrick Swirc, qui exposera à la chapelle Saint-Jean du Moustier.
A leurs côtés : le comédien et réalisateur Vincent Perez qui présentera une sélection de portraits de comédiens et comédiennes ; ou le parisien Denis Rouvre, qui vient de boucler un tour de France, photographiant des Français de toutes conditions en les interrogeant à propos de leur identité – photographies elles présentées à l’église Saint-Blaise.
« Il n’était pas possible de sortir de scène autrement que de façon théâtrale (…), a déclaré François Hébel à la presse. Il était donc normal d’offrir une dernière parade autour de quelques-uns des nombreux amis qui ont marqué l’histoire récente du festival : Raymond Depardon, Christian Lacroix, Lucien Clergue… » Ainsi, Raymond Depardon parrainera une grande exposition consacrée aux 40 000 monuments aux morts édifiées après la Première Guerre mondiale que les Rencontres, la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale et l’université de Lille III ont décidé de recenser photographiquement. Lucien Clergue, l’un des fondateurs des Rencontres, fêtera lui ses 80 ans en revenant sur une série d’entretiens, de vidéos et photographies sur les hommes et les femmes qui ont marqué sa vie. Quant à Christian Lacroix, commissaire invité de l’édition 2008, il sera présent avec un projet inédit d’hommage à l’Arlésienne, dans un lieu nouveau, la chapelle de l’hôtel Jules César.
Egalement au programme : la présentation d’une partie de la collection d’Artur Walther qui apprécie les photographes travaillant en série et notamment celle, fantasque, de l’Américaine Daile Kaplan, qui a collectionné toutes sortes d’objets — supports d’image, éventails et encore meubles — où sont incrustées des photographies. Dans la série des collectionneurs, l’Américain W.M. Hunt exposera lui une série ironique de photographies dans une exposition intitulée Foule-Hunt’s Three Ring Circus, sa seconde à Arles après Sans Regard en 2005.
« La parade, c’est la fin du spectacle, le moment où tous les artistes se retrouvent et mettent leur costume avant de plier le chapiteau et venir saluer leur public adoré », a ajouté François Hébel.
FESTIVAL
Les Rencontres d’Arles
Du 7 juillet au 21 septembre 2014
13200 Arles
France
