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Milan : MIA 2012

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C’est Ferdinando Scianna, photographe de l’agence de Magnum, et sa femme Paola Bergna, journaliste, qui ont couvert l’inauguration de la Foire de Milan pour la Lettre de la Photographie.

Quelques minutes avant que la MIA n’ouvre ses portes, Fabio Castelli, son fondateur et organisateur, m’a confié qu’il préparait d’ors et déjà sa troisième édition, pour rendre l’art fair encore plus attrayante. Il est heureux de l’atmosphère conviviale qui règne entre les stands : un petit miracle en Italie, où tout le monde ne parle que de la crise économique.
Castelli pense que le succès dépend en premier lieu de l’absence de filtres culturels : quand certains galeries présentent les travaux de photographes classiques, d’autres viennent avec les œuvres de jeunes photographes qui expérimentent dans de nouvelles directions. Et malgré le fait qu’elles se retrouvent toutes dans le même espace, la coexistence est possible.
Il est évident que les deux cents exposants peuvent donner une impression de confusion des visiteurs, mais il est vrai que chacun peut tracer son propre chemin à la recherche de ce qui pourrait correspondre à son idée personnelle d’une image désirable. Cependant, il peut être intéressant de prendre quelques risques : dans l’ensemble, cette complexité peut offrir un point de vue plutôt parlant sur le monde de l’art aujourd’hui.
Le deuxième facteur de succès, essentiel, tient dans le fait que les photographies sont vendues à des prix plutôt abordables pour de nombreuses personnes. Castelli affirme que les collectionneurs qui viennent dans les expositions d’art contemporain sont frustrés de leur plaisir par les prix élevés des travaux présentés. Les tarifs plus « populaires » de la MIA insuffle une nouvelle vie au système.
Nous espérons que Castelli dit vrai : nous le saurons quand la MIA arrivera à son terme, ce dimanche.
Personne ne manquera aucun événement aujourd’hui : non seulement dans le petit monde de la photographie italienne, mais aussi parmi tous ceux qui ont été intrigués par toute l’organisation des sponsors et des donateurs. Une bonne occasion également de socialiser pour ceux qui ont participé à la Milan Furniture Fair du mois dernier.
Étaient également présents les organisateurs d’autres expositions asiatiques et européennes, qui étaient intéressés par la formule un artiste/une galerie qui a déjà trouvé sa propre spécificité avec cette seconde édition, et commence à s’ouvrir à un large spectre d’exposants et d’auteurs.
Une bonne surprise, par exemple, est de trouver des photos d’Art Kane à la vente, dont les archives ont été réouvertes grâce au photographe renommé Guido Harari, lui-même désormais possesseur de galerie.
Une autre de ces surprises a été de découvrir des auteurs oubliés comme Stefano Rubino, un photographe amateur qui a fait des images extraordinaires de l’Italie dans les années 50 et 60.

Paola Bergna

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