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Magazine Photo Spécial Visa pour l’Image

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Depuis 24 ans, le célèbre magazine français PHOTO, consacre son numéro du mois de septembre au festival de photojournalisme Visa pour l’Image. L’année 2012, ne déroge pas à la règle, et pour l’occasion, Agnès Grégoire et son équipe ont réalisé une grande enquête et récolté une quarantaine de témoignages de professionnels de la photographie pour parler du festival de Perpignan. Nous vous présentons ici quelques réponses.

• David Douglas Duncan, photojournaliste
Visa pour l’Image à Perpignan est né comme un rêve de photojournalisme il y a plus de 20 ans, grâce à Roger Thérond et Jean-François Leroy. Des photographies, des projections, des conférences, par les plus grands noms de la photo du XXe siècle. On n’avait jamais rien vu de tel – aujourd’hui il reste l’unique rassemblement de pros de la photo de ce genre. En tant, peut-être, que plus ancien photojournaliste encore en activité, je chéris mes souvenirs de Roger et salue chaque année le dévouement de Jean-François et ses efforts héroïques pour préserver le caractère intact de leur rêve.

• Romain Lacroix, Chef du service Photo de Grazia.
Je vais chaque année à Perpignan pour… les gueules de bois.
Celle que j’aurai après chaque journée à courir les expositions qui m’en mettront plein la tête.
Celle que j’aurai après chaque projection qui m’en mettra plein les yeux.
Celle que j’aurai après les soirées bien arrosées avec les photographes qu’on voit trop peu souvent à Paris.
Et…. celle que j’ai le matin pour aller participer au jury d’un prix quand Jean-François Leroy a la gentillesse de m’inviter.

• Valérie Toranian, Directrice de la rédaction de Elle
On va à Visa pour l’image parce qu’on sait que la sélection et la qualité des expos et des projections y est unique en son genre. Parce que Visa c’est le choix, le parti pris d’une équipe et que dans le monde des médias actuels il nous faut plus que jamais du parti pris, de l’engagement. Non pas idéologique mais photographique et journalistique. Des points de vue, des regards, des témoignages. On va à Visa parce qu’on en ressort moins ignorant, souvent bouleversés et toujours reconnaissants envers les photographes qui continuent à témoigner et nous épater. 

Tom Stoddart, Photoreporter pour Getty Images
Pour moi, Visa pour l’Image c’est la passion, l’énergie, l’optimisme et la créativité. Pendant cette semaine, je renoue avec de vieux amis, je bois trop et je me recharge en enthousiasme pour le photojournalisme. Mon truc préféré, c’est d’aller tôt et seul aux expositions. J’adore rester face à ces superbes images, me sentir inspiré et en admiration devant le courage et le talent des photojournalistes, devant un travail si difficile. L’année dernière, c’était les images de Yuri Kozyrev sur le Printemps arabe qui étaient en vedette. Un travail fantastique !

Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture et de la Communication
« Visa pour l’Image est un grand festival du photojournalisme qui rend hommage depuis 1989 aux photographes, journalistes, qui nous tiennent informés de l’actualité et des bouleversements de ce monde, souvent au péril de leur vie et de leur liberté.
Le festival est l’occasion d’une ouverture vers le monde indispensable. Y aller, c’est à la fois s’informer, soutenir le photojournalisme, magnifique expression de la liberté de dire, et de faire savoir qu’il révèle parfois de grands talents artistiques. 
Cette année, je suis particulièrement touchée par la rétrospective consacrée à Rémy Ochlik, décédé alors qu’il exerçait son métier à Homs (en Syrie) le 22 février dernier.
Visa pour l’Image à Perpignan est également le symbole de la qualité de la programmation culturelle dans nos régions. Avec cette manifestation de plus en plus populaire, un nombre toujours plus important d’élèves trouvent une exceptionnelle occasion d’être sensibilisés et de se former à la lecture des images pour mieux comprendre le monde qui les entoure, tout en développant leur sens critique. Je souhaite que le ministère de la Culture et de la Communication encourage et développe cette dimension éducative essentielle à mes yeux.

Karim Ben Khelifa, Photojournaliste indépendant et fondateur de www.emphas.is
Visa pour l’Image est l’évènement annuel qui définit l’industrie car il est celui qui permet, autour d’un lieu pendant une semaine, les rencontres entre les différents acteurs de notre profession. On y trouve bien sûr les photojournalistes qui produisent les contenus, mais aussi les agences qui les distribuent, les medias qui les diffusent et finalement le public qui les consomment. C’est aussi un rendez-vous amical d’une tribu, un peu nomadique, celle des photojournalistes, qui à cette occasion échangent et prennent le pouls de notre industrie et de notre monde quelques jours par an autour de Jean-Francois Leroy.

PHOTO n°492
En kiosque depuis le 1er septembre 2012
4,90 €

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