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Jacques Henri Lartigue, Les couleurs d’Opio

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À l’occasion des 30 ans de la disparition de Jacques Henri Lartigue (1894-1986) OPIOM Gallery, la mairie d’Opio et la donation Jacques Henri Lartigue, s’associent pour proposer du 29 septembre au 31 décembre 2016 une exposition rétrospective intitulée Les Couleurs d’Opio. À travers une vingtaine de clichés, l’exposition offre un aperçu de la vie du célèbre photographe dans le Sud de la France où il effectua de nombreux séjours dès 1914, avant de s’installer définitivement en 1960.

Dès l’âge de 6 ans, le jeune Jacques Lartigue fait preuve d’un intérêt particulier pour la photographie, ce « piège-œil », aux côtés de son père banquier, ingénieur et lui-même photographe amateur. Répondant à l’enthousiasme de son fil, ce dernier lui offre l’année suivante son tout premier appareil : une chambre 13×18 en bois. Dès lors, il ne cessera plus, en parallèle de sa carrière de peintre, de capturer le monde qui l’entoure à travers son objectif : Paris, Chamonix et surtout, la Côte d’Azur qu’il fréquentera régulièrement dès les années 1910, avant de s’y installer définitivement en 1960 avec l’acquisition de sa maison à Opio. Tout au long de sa vie, il tente de saisir par l’intermédiaire de son objectif des instants de gaieté afin de retenir ces moments, pour que jamais ils ne s’arrêtent.

Obsédé par la fuite du temps, il note quotidiennement le temps qu’il fait. De même, il classe et compile inlassablement ses tirages qu’il sélectionne et met en page dans 135 albums, aujourd’hui conservés par la Donation Jacques Henri Lartigue. Il chronique ainsi sa vie, d’enfant privilégié à artiste reconnu sur le tard, à travers plus de 117.000 photographies, dont presque un tiers en couleur.

Dès 1912, il apprivoise cette couleur qui le passionne depuis ses 5 ans grâce à la mise au point par Lippman du procédé autochrome, commercialisé par les Frères Lumières. À l’aide de son KlappNettel 6×13, il pérennise en 87 plaques stéréoscopiques autochromes sa vie de jeune homme insouciant, sensible à la beauté des femmes, passionné de sport et de vie au grand air. Cependant, la lourdeur du processus de capture d’image ne correspond pas à son souhait « d’attraper une chose merveilleuse qui passe en une demi-seconde ».

De 1927 à 1948, il ne photographiera qu’en noir et blanc. Enfin, à presque 60 ans, les avancées techniques lui permettent enfin de saisir en couleurs la fugacité d’un instant ; il ne s’en détournera plus. Avec son Rolleiflex 6×6, il privilégie le format carré, encore très pertinent pour l’œil contemporain, jusque dans les années 1970, tout en pratiquant le format 24×36 avec son Leica. Ses clichés ne sont alors plus empreints de la vivacité des premiers autochromes ; ils expriment l’apaisement et la plénitude.

C’est à cette période que la notoriété, dont il jouissait plus modestement dans les années 30 en tant que peintre, vient couronner son œuvre photographique. Lors d’un premier séjour aux États-Unis en 1962, Jacques Lartigue fait la connaissance de John Szarkowski, alors jeune directeur du département de Photographie du Museum of Modern Art de New York. Enthousiasmé par les clichés de Lartigue, celui-ci organise pour lui une exposition individuelle dans son musée l’année suivante : The Photographs of Jacques Henri Lartigue. C’est à cette période qu’il ajoute le prénom de son père Henri au sien. Aux côtés de Florette, muse et modèle, il devient alors le photographe de renommée internationale que l’on connaît aujourd’hui. Il lègue en 1979 à l’État français l’intégralité de son œuvre, qui au-delà de son aspect documentaire, constitue une véritable ode à la joie de vivre.

Jacques Henri Lartigue, Les couleurs d’Opio
29 septembre au 31 décembre 2016
OPIOM Gallery
11 Chemin du village
06650 Opio
France

www.opiomgallery.com

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