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Alizé Le Maoult, Ce que leurs yeux ont vu…

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Chaque vendredi, durant dix semaines consécutives, L’Oeil de la Photographie publie l’un des 34 portraits de photographes de guerre réalisés par Alizé Le Maoult. Cette semaine, le français Yan Morvan est à l’honneur.

Yan Morvan est né à Paris en 1954. En 1974, il publie sa première photographie dans le quotidien Libération. En 1977 paraît son premier livre sur les blousons noirs, Le Cuir et le Baston. Il intègre alors l’équipe de Paris Match, puis celle du Figaro Magazine jusqu’en 1980. De 1980 à 1988, il rejoint l’agence Sipa et devient correspondant permanent de l’hebdomadaire américain Newsweek, pour lequel il couvre les principaux conflits : Iran-Irak, Liban, Irlande du Nord, Philippines, Afghanistan, Mozambique, Rwanda, Kosovo… Photographe indépendant depuis 1988, il collabore régulièrement avec la plupart des grandes publications internationales.

Je n’avais jamais vraiment rencontré Yan Morvan avant de faire son portrait. Nous nous étions croisés plusieurs fois et nous avions juste échangé quelques mots. Je connaissais son impressionnant travail de fond sur « les « Champs de batailles » et celui sur « les Blousons noirs », avec lequel il avait débuté sa carrière. Cela faisait longtemps que je voulais faire son portrait. Son identité celte comme moi, me le rendait d’emblée sympathique. Mais sa stature et son côté abrupt m’avaient peut-être intimidée, sans doute gardée à distance… Puis un jour de juin 2016, nous nous sommes donné rendez-vous dans un café près de la place Clichy, à Paris. Yan partait en Chine le lendemain. Malgré son agenda chargé, il m’a consacré du temps. Nous avons déambulé ensemble, dans les rues alentour, à la recherche de tous les murs intéressants. Yan a joué le jeu, et je n’ai jamais eu autant d’options pour un portrait. Derrière ses lunettes et sous le blouson de cuir noir, j’ai découvert un homme chaleureux, généreux, au parcours atypique et à la sensibilité rare.

Yan Morvan explique ainsi le choix de cette image qui symbolise la guerre : « Je voulais le silence, juste le silence. Écouter le bruit du vent, le chant des oiseaux, le clapotis des vagues. Aller de pays en pays, oublier le temps. C’est sur le champ de bataille que finit et commence l’existence, dans la clameur et le tonnerre de la guerre. Les voilà ici apaisés. »

Alizé Le Maoult

 

Alizé Le Maoult, Ce que leurs yeux ont vu…
Du 1er octobre au 31 décembre 2016
Musée de la Grande Guerre
Rue Lazare Ponticelli
77100 Meaux, France

http://www.museedelagrandeguerre.eu/

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