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L’Œil Argentique : Jacques Revon : Films et pellicules couleurs négatifs largement périmés développés dans des révélateurs noir et blanc standards et dans des révélateurs alternatifs écologiques.

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Je vous propose aujourd’hui de revenir au début de mes essais et recherches en matière de révélateurs alternatifs. En effet, il y a un an, j’effectuais mes premiers développements dans ce type de révélateurs. J’ai commencé par utiliser d’anciennes pellicules périmées noir et blanc, et en couleur. Je les avais précieusement héritées de mon père photographe, me disant que ces émulsions pourraient peut-être m’être utiles plus tard.

Quarante années se sont écoulées, et lors de l’été 2023 en pleine canicule, j’ai décidé, par curiosité de les utiliser pour débuter mes expériences en matière de révélateurs alternatifs. Chez nous, les températures avoisinaient couramment les 35 degrés. Quoi de mieux que de se réfugier dans son petit labo et développer pour se tenir au frais ?

Les photographies que je joins dans cet article sont donc extraites de mes premières recherches en la matière : pellicules couleur négatives périmées et en « développement croisé » à la fois dans des révélateurs classiques noir et blanc et dans certains de mes propres révélateurs alternatifs écologiques.

J’ai choisi dans cet article de vous partager quelques résultats obtenus dans des révélateurs pour noir et blanc connus, comme l’ID11 et dans le Microphen, mais également dans deux révélateurs alternatifs, l’un au café et l’autre dans du vin issu de cépage Baco. J’ose affirmer ici que les résultats sont étonnants, vous en jugerez vous-mêmes.

Ayant travaillé quelques années comme photographe chez un important fabricant de films et de papiers photographiques, Ilford pour le citer, je n’aurais sincèrement jamais osé cette expérience. Impossible à cette époque d’imaginer possible de développer correctement des émulsions noir et blanc et en couleur, périmées depuis de longues dates, qui plus est dans des mixtures alternatives naturelles. On m’avait toujours indiqué que les films et pellicules se conservaient environ trois années pas plus, et qu’il suffisait de respecter la date de péremption imprimée sur l’emballage.

Comme vous le verrez sur une image, ma surprise fut d’autant plus grande, lorsque je découvris dans une boite, une ancienne pellicule Agfacolor périmée de format 6X6 prise par mon père. Il était mentionné : « exposée ». L’émulsion sommeillait depuis 44 années.

Je décidai donc avec une certaine appréhension, de développer sagement cette pellicule dans un révélateur classique noir et blanc, tout en me posant d’ailleurs une multitude de questions. Qu’allais-je discerner sur les négatifs si anciens… peut-être rien?

Imaginez quelle ne fut pas ma plus grande surprise, que de découvrir sur l’une des 12 images de ce film, la présence d’un enfant de 3 ou 4 ans ! Une enfant que je connaissais fort bien (photo).

La photographie argentique est depuis toujours une vraie magie, et j’espère qu’elle va le demeurer. Espérons bien entendu, que les quelques entreprises spécialisées restantes veuillent bien poursuivre leurs fabrications.

Dans ce domaine, on nous parle de plus en plus souvent de rupture de stocks. Alors, cette belle magie disparaitra-t-elle un jour elle aussi ?

Souhaitons le plus tard possible, car de nouvelles générations, et des plus ou moins jeunes personnes curieuses des technologies d’avant s’y intéressent de plus en plus.

Histoire de continuer à rêver un peu, voici ces quelques images. Dans le cas où vous souhaiteriez donner votre avis sur cette aventure argentique, n’hésitez pas.

Jacques Revon
Journaliste honoraire, auteur, photographe.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Revon

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