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Le Questionnaire : Michael Benson par Carole Schmitz

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Michael Benson : Passion Photo.

Michael Benson a commencé sa carrière dans l’enseignement supérieur. Il a ensuite rejoint le London Institute (aujourd’hui University of the Arts, London) en 1993. Il y a mené avec succès une campagne nationale visant à obtenir un nouveau site important pour le Chelsea College of Arts. Il a également dirigé l’Insitute Gallery, y organisant plus de 50 expositions. « Signatures of the invisible », sa collaboration avec le CERN (Genève), a donné lieu à une tournée mondiale d’expositions qui s’est achevée à PS1Moma en 2003. Deux mois plus tard, il quitte son poste pour créer Candlestar avec Fariba Farshad. Un duo auquel rien ne semble résister.
Experts dans la conception, le design et la production de projets culturels ambitieux, l’agence est spécialisée dans la photographie.
Au cours des vingt dernières années, celle-ci est devenue synonyme de développement d’événements culturels de niveau mondiale, dont Frieze, Art Dubai et le Condé Nast College of Fashion.
Depuis sa création il y a quinze ans, Candlestar a produit plus de 120 expositions du Prix Pictet dans des musées du monde entier.
Michael Beson est également le directeur fondateur du Prix Pictet (créé en 2008), la plus importante récompense pour la photographie et le développement durable.
En 2015, l’agence crée « Photo London », un événement annuel de renommée internationale qui a pris ses quartiers au sein de l’emblématique Somerset House à Londres. Le nombre croissant d’exposants, le développement continu de l’audience londonienne et l’ensemble des événements satellites organisés dans toute la ville au cours de l’événement ont contribué à faire de Photo London un évènement très spécial.
Parallèlement Michael Benson a écrit et édité plus de vingt livres, dont quatorze pour le prix Pictet.
Son ouvrage « 1000 words 1000years » (Camberwell Press) a remporté le prestigieux D&D Yellow Pencil en 2000.
Plus récemment, Michael a écrit deux livres pour soutenir le programme d’exposition annuel de la Fondation Marta Ortega Perez (MOP), basée à La Corogne. Raw Beauty, son livre sur Peter Lindbergh, a été publié en 2021 et celui sur Steven Meisel en 2022, avec qui il a également réalisé des entretiens publiés dans Vogue et Modern Weekly (Shanghai)
Cette année, Candlestar s’associe à Creo/Montgomery Arts pour lancer un nouveau rdv de la photographie qui se tiendra au Javits Centre de New York en septembre prochain, PHOTOFAIRS New York.

A suivre donc !

 

Website : www.candlestar.co.uk

 

Votre premier déclic photographique ?
Michael Benson : Il y en a eu deux. D’abord les coupeurs de roseaux de PH Emerson (j’ai vécu pendant un certain temps dans le Norfolk qui n’a pas beaucoup changé depuis l’époque d’Emerson) et ensuite l’image d’un Irlandais sans-abri prise par Don McCullin en 1970.

L’homme ou la femme de l’image qui vous inspire.
Michael Benson : Les photographes – trop nombreux pour n’en citer qu’un – Lindbergh, Meisel, McCullin, Salgado, Diane Arbus, Graciela Iturbide, Newsha Tavakolian, Shirin Neshat… En dehors de cela, Marta Ortega Pérez et Maja Hoffmann sont tout simplement remarquables…

L’image que vous auriez aimé faire ?
Michael Benson : Lightning Fields de Hiroshi Sugimoto

Celle qui vous a le plus ému ?
Michael Benson : La complainte manuscrite de Peter Lindbergh pour son amie Pina Bausch sur son image Atelier Baude de 1997.

Et celle qui vous a mis en colère ?
Michael Benson : L’image de notre imbécile d’ancien Premier ministre devant son bus de combat du Brexit de 350 millions de livres sterling.

Une image clé de votre panthéon personnel ?
Michael Benson : N’importe quelle image de la série « Chinese Dustbowl » de Benoît Acquin, qui a remporté le tout premier prix Pictet en 2008.  Nous ne le savions pas à l’époque, mais 120 expositions et dix éditions plus tard, c’était clairement le début de quelque chose de grand…

Un souvenir photographique de votre enfance ?
Michael Benson : 1966. Nobby Stiles dansant avec la Coupe du monde dans une main et son dentier dans l’autre.

Sans limite de budget, quel serait l’ouvrage que vous rêveriez d’acquérir ?
Michael Benson : Soit Sappho de Julia Margaret Cameron, soit Beckett d’Avedon, soit une grille Lebensmittel de Michael Schmidt, ainsi que l’argent nécessaire pour construire quelque chose de grand.

Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Michael Benson : L’obsession de ce que vous faites, presque à l’exclusion de tout le reste. Ensuite, c’est une question de timing et de lumière.

Le secret de l’image parfaite, s’il existe ?
Michael Benson : Aucun secret. Juste du travail et un peu de magie

La personne que vous aimeriez photographier ?
Michael Benson : Steven Meisel ou Didier Drogba.

Un livre photo indispensable ?


Michael Benson
: Un sujet qui fait l’objet d’un débat sans fin ici, dans les tours Candlestar. Il ne s’agit pas d’un livre à proprement parler, mais l’étonnant projet de catalogue raisonné Fox Talbot de Larry Schaaf est aussi proche de l’indispensable qu’il puisse l’être…

L’appareil photo de votre enfance ?
Michael Benson : Un Instamatic que j’ai échangé contre un disque Curved Air.

Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Michael Benson : Un antique Nikon. Mon iphone et un télescope avec lequel je photographie les étoiles.

Votre drogue préférée ?
Michael Benson : L’alcool. Tout ce qui est fabriqué au Château La Calisse, à la sortie de Barjols, dans la Provence Verte, pour être précis.

La meilleure façon de déconnecter pour vous ?
Michael Benson : Le vendredi soir. Je me détends sur ma terrasse à Cotignac au coucher du soleil dans l’une de nos chaises longues Martin Parr. En bonne compagnie. de la musique, du bon vin…

Quel est votre rapport à l’image ?
Michael Benson : Difficile. Troublant.  Trop souvent émerveillé.

Votre plus grande qualité ?
Michael Benson : L’auto-ironie.

Votre dernière folie ?

Michael Benson : L’abonnement 2022/23 Chelsea … ça ne peut qu’aller mieux.

Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Michael Benson : Buck Moon.

Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
Michael Benson : J’ai passé un hiver dans une cave glaciale à découper des cochons et à préparer des dindes pour Noël. Plus jamais…

Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Michael Benson : Deux bureaux italiens faits à la main que nous avons acheté le jour de l’installation de Candlestar.  Ils étaient presque trop grands pour tenir dans notre boîte à chaussures. Il nous a fallu des années pour les payer.

La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Michael Benson : J’ai très peu voyagé en Amérique latine et en Afrique. Je rêve de la Terre de Feu et d’Accra…

L’endroit dont on ne se lasse pas ?
Michael Benson : Deux. Londres et Cotignac.

Votre plus grand regret ?
Michael Benson : Encore deux. Ne pas avoir lancé Candlestar dix ans plus tôt que nous l’avons fait. Le penalty manqué par John Terry en finale de la Coupe d’Europe contre Manchester United…

En termes de réseaux sociaux, êtes-vous plutôt Instagram, Facebook, Tik Tok ou Snapchat et pourquoi ?
Michael Benson : Aucun d’entre eux.  Pour les entreprises, ils sont un mal absolument nécessaire, mais personnellement, je préférerais me couper le bras plutôt que de m’inscrire à l’un d’entre eux.

Couleur ou N&B ?
Michael Benson : Les deux.

Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Michael Benson : Lumière du jour.

Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
Michael Benson : Mexico.

Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Michael Benson : C’est un grand « si », mais s’il veut passer, nous verrons ce qui se passera.

Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
Michael Benson : Samuel Beckett, Sally Mann, Didier Drogba, Fox Talbot, Rimbaud, Peter Lindbergh, Joni Mitchell, Azzedine Alaïa et ma femme, Fariba, qui aime ce genre de choses…

L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Michael Benson : J’en vois beaucoup pour le Prix Pictet, mais pour l’instant, la série 2016 de Ragnar Axelson « Where the World is Melting » (Où le monde fond) est une très bonne représentation du désordre dans lequel nous nous trouvons…

Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Michael Benson : Le sens de l’humour.

Si vous deviez tout recommencer ?
Michael Benson : Je commencerais par là.

Un dernier mot ?
Michael Benson : Cette nuit-là, dans le désert, les étoiles ressemblaient à des chandelles….

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