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Le Questionnaire : Laurence Laborie par Carole Schmitz

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 Laurence Laborie : Féminité & Esthétisme.

Née dans le Nord, rien ne prédestinait Laurence Laborie à devenir photographe. Le déclic, elle l’a à l’adolescence en découvrant un Instamatic sur le banc d’un jardin public. Cette passion pour la magie de l’image ne la quittera plus. Elle poursuivra néanmoins de brillantes études d’ingénieur dans un premier temps avant de découvrir l’univers de la mode en devenant mannequin. Mais très vite l’évidence de la photographie professionnel s’imposera à elle.

Elle fera ses premières images en extérieur à la lumière naturelle avant de s’investir dans des recherches sur la Beauté et être fascinée par la construction de la lumière en studio.

Dès lors son travail devient féminin et sa quête d’esthétisme intense, sensuel, audacieux et éloquent. La Femme dans son ensemble l’inspire infiniment. Elle aime lui insuffler des accents rock’n’roll, à la fois masculins et féminins.

Récompensée au Festival de la photographie de mode à Cannes en 2008 et au Master Hasselblad en 2007, quelle travaille pour Dior, Make Up For Ever ou encore Valérie Messika,  VOGUE, L’Officiel, ELLE, HARPERS BAZAAR PHOTO, GLINT, ses images sont pures et pleines d’émotions.

 

Website : www.laurencelaborie.com
Instagram : laurence_laborie

 

Votre premier déclic photographique ?
Laurence Laborie : J’avais 14 ans, je cherchais la manière d’exprimer mon ressenti. J’ai réalisé que l’on pouvait donner sa propre interprétation du monde réel à travers la photographie et cette passion a naturellement pris place dans ma vie.

Lhomme ou la femme dimages qui vous inspire?
Laurence Laborie : Peter Lindbergh, ses portraits sombres et chargés d’émotion brute m’ont toujours faite rêver, tout comme ses mises en scène, il savait provoquer et capturer comme personne les moments de lâcher prise de ses modèles, ces instants magiques où la beauté de l’âme transparait.

Limage que vous auriez aimé faire ?
Laurence Laborie : Un portrait de Simone Veil, j’aurais aimé la rencontrer.

Celle qui vous a le plus ému ?
Laurence Laborie : La photo de Melody Gardot attachant les liens de ses souliers le cigarillo aux lèvres, un moment volé qui la représente telle que je la vois. Comme elle le dit si bien « une photographie ce n’est pas toi mais le regard de quelqu’un d’autre », et parvenir à lui faire oublier la caméra avec l’aide de ma complice Véronique Droulez m’a beaucoup émue.

Et celle qui vous a mis en colère ?
Laurence Laborie : L’ image d’une femme afghane dans une ville dévastée par la guerre fuyant avec ses enfants.

Une image clé de votre panthéon personnel ?
Laurence Laborie : Mon premier nu féminin, il m’a fait prendre conscience de la subtile justesse entre l’émotion délivrée à la fois par le corps et le regard.

Un souvenir photographique de votre enfance ?
Laurence Laborie : Les photos de famille de mes grands-parents que je regardais alors que ma grand-mère me parlait de mes ancêtres, elles leur redonnaient vie, et sans ces tirages anciens je ne m’y serais pas autant intéressée.

Sans limite de budget, quelle serait l’œuvre que vous rêveriez dacquérir ?
Laurence Laborie : Les Amoureux aux Coquelicots de Marc Chagall.

Selon vous quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Laurence Laborie : Trouver l’inspiration dans l’instant présent.

Le secret de limage parfaite, si elle existe ?
Laurence Laborie : C’est une image qui va au delà de l’esthétisme, qui reflète l’être et non le paraître, une image que l’on n’oublie jamais sans savoir pourquoi.

La personne que vous rêveriez de photographier ?
Laurence Laborie : Je rêve de photographier Jane Fonda, j’adore cette femme que j’ai rencontrée à Cannes, engagée, audacieuse et habitée par la grâce pour toujours.

Un livre photo indispensable ?
Laurence Laborie : Images à la Sauvette d’Henri Cartier Bresson, c’est le premier à avoir capturer la vérité dans la vie courante.

Lappareil photo de votre enfance ?
Laurence Laborie : Un Nikon F2, objectif 50mm.

Celui que vous utilisez aujourdhui ?
Laurence Laborie : Un Canon R5.

Votre drogue favorite ?
Laurence Laborie : La photographie, elle m’ancre parfaitement dans le moment présent, elle est ma façon d’aimer.

La meilleure façon de déconnecter pour vous ?
Laurence Laborie : Dormir.

Quel est votre rapport à limage ?
Laurence Laborie : La spontanéité.

Votre plus grande qualité ?
Laurence Laborie : Mon sens de l’humour.

Votre dernière folie ?
Laurence Laborie : Avoir fait construire un studio en verre sablé sur ma terrasse pour réaliser mes portraits en lumière naturelle.

Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Laurence Laborie : Le clown triste de Cindy Sherman.

Le métier que vous nauriez pas aimé faire ?
Laurence Laborie : Expert comptable.

Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Laurence Laborie : Un shooting mode pour l’Officiel Maroc dans la Maison à l’Envers de Jean-François Fourtou à Marrakech, entrer dans cette oeuvre conçue avec les meubles installés aux plafonds était une folle expérience pour toute l’équipe.

Quels sont selon vous les ponts entre photographie et design ?
Laurence Laborie : L’oeil et la méthodologie pour appeler l’imaginaire, beaucoup de designers puisent leur inspiration dans la création photographique et inversement.

La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Laurence Laborie : L’Amérique du Sud pour la grandeur de ses paysages et le charisme de ses peuples.

Lendroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Laurence Laborie : Le Maroc.

Votre plus grand regret ?
Laurence Laborie : J’ai à peine de remords mais certainement pas de grand regret.

Coté réseaux sociaux, êtes vous plutot Instagram, Facebook, Tik Tok ou Snapchat et pourquoi ?
Laurence Laborie : Instagram, c’est selon moi le réseau social de la Photographie.

Couleur ou N&B ?
Laurence Laborie : N&B.

Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Laurence Laborie : Une préférence pour la lumière naturelle qui ne fige pas les personnages et les laisse exprimer leurs émotions plus librement.

La ville la plus photogénique selon vous ?
Laurence Laborie : New York.

Si Dieu existait lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Laurence Laborie : Je lui demanderai de poser pour moi.

Si je pouvais organiser votre diner idéal, quelles seraient les personnes présentent autour de la table ?
Laurence Laborie : Tous mes amis.

Limage qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Laurence Laborie : Un clown triste de Cindy Sherman.

Quest ce qui manque au monde daujourdhui ?
Laurence Laborie : La paix et l’espoir.

Si vous deviez tout recommencer ?
Laurence Laborie : Je me consacrerais beaucoup plus tôt à la photographie de portraits car c’est la plus belle façon de faire connaissance. En quelques minutes on se connecte à l’autre sans les barrières habituelles, c’est avant tout une expérience humaine. Le directeur de publication de Forbes France, Dominique Busso, m’a dernièrement confié la réalisation des portraits des lauréates du prix Femmes Forbes 2021, gros challenge car le timing était serré et elles n’avaient pour la plupart pas d’expérience en la matière. Lors de la soirée de remise des trophées j’ai pu lire la joie dans les regards de ces femmes en se découvrant sur les tirages de leurs portraits exposés en grand format autour de la pièce, ces portraits étaient leur cadeau offert par la rédaction. Elles m’ont confié que j’avais su les mettre en confiance et saisir l’expression qu’elles aimaient le plus chez elles, qu’elles se retrouvaient sur ces images sous leur meilleur jour. Belle récompense que ce moment de fête et de partage.

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