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Brésil: Rogério Assis

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Premier photographe à entrer en contact avec le peuple indigène Zo’é en 1989, Rogério Assis est reparti sur les même terres amazoniennes 20 ans plus tard. Lors de sa première visite, il avait rencontré un peuple victime de l’épidémie de grippe importée par un groupe de missionnaires espagnols. En 2009 le reporter a pu constater le travail accompli par la Funai qui œuvre à la protection ethnologique environnementale dans la région des fleuves Cuminapanema, Erepecuru et Urucuriana (Pará). Dans le livre son livre Zo’é, Rogério Assis montre les résultats de cette initiative à travers les images du quotidien du peuple indigène et sa culture « réintégrée ».

L’œil de la photographie : 20 ans se sont écoulés entre vos deux rencontres avec le peuple Zo’é. Quels changements avez-vous remarqué ?
Rogério Assis : Il y a eu peu de changement, et seulement du bien, spécialement en ce qui concerne la santé des indiens qui était vraiment compromise lors de la première visite.

ODP: Quelles ont été vos relations avec le peuple Zo’é ?
RA: J’ai déjà travaillé avec de nombreuses ethnies et je n’ai jamais ressenti la moindre difficulté relationnelle, bien au contraire. J’ai toujours été très bien reçu et traité avec affection et respect. Ma rencontre avec les Zo’é est sans aucun doute l’expérience la plus riche qu’il m’ait été donné de vivre. Les choses les plus importantes que j’ai apprises auprès d’eux sont que la collectivité doit toujours primer sur la volonté individuelle et que le respect de la nature est d’une importance fondamentale quand on dépend d’elle pour survivre.

ODP: De quelle façon le public brésilien s’intéresse-t-il à ce sujet ?
RA: Malheureusement, le peuple brésilien blanc de classe moyenne ne s’intéresse pas à la culture indigène. Pire encore, il existe beaucoup de préjugés et une totale méconnaissance à ce sujet. C’est dommage quand on sait que les indigènes vivaient déjà sur ces terres 2000 ans avant l’invasion portugaise et quand on connaît la richesse et la diversité de leur culture, ainsi que leur respect de la nature.

ODP: Parlez-nous de la publication du livre Zo’é
RA: J’ai eu beaucoup de difficulté à éditer ce livre. J’ai contacté plus d’une dizaine d’entreprises qui dépensent des fortunes pour faire connaître leurs préoccupations environnementales mais aucune n’a souhaité soutenir mon projet. La publication de Zo’é a été possible grâce à mes efforts personnels et à l’inestimable collaboration des éditions Terceiro Nome, qui ont cru en mon projet.

Livre
Zo’é
Photographies de Rogério Assis
Editions Terceiro Nome
128 pages. 25 x 25 cm
ISBN 978-85-7816-114-9.
Prix : 70 Reais
 

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