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Bram : 6×6 de Marcel Bovis

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L’exposition 6×6 de Marcel Bovis continue son itinérance, après avoir été présentée à la Maison Robert Doisneau à Gentilly l’an passé, c’est au tour du Parc des Essar[t]s de l’accueillir. La monographie, sous le commissariat de Michaël Houlette et Matthieu Rivallin, rassemble une sélection de tirages réalisés à partir des négatifs originaux de Marcel Bovis conservés par la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine. Le photographe fit en effet don à l’Etat le 31 janvier 1991 de l’ensemble de ses archives.

Une première lecture de ces archives révèle la prédominance d’un format dans l’œuvre de Bovis : le « 6 x 6 ». Celui-ci représente plus de la moitié des négatifs noir et blanc, soit près de 10 000 clichés, produits par l’auteur au cours de trente années de carrière. Une analyse plus approfondie met en évidence chez lui une exploitation systématique des propriétés de ce format, une recherche et un sens de la « composition correcte et définitive » à l’intérieur d’une géométrie carrée au moment du déclenchement. C’est ce regard primordial, cette expression de « l’instinct, de la volonté et de la sensibilité » derrière le viseur qui est proposée ici. Montrer ces images dans leur cadrage initial permet en effet d’accompagner le photographe dans sa relation au sujet, de le découvrir dans son rapport à l’appareil photographique et de le deviner, peut-être, dans ses intentions et réflexions au moment de la prise de vue.

Certaines de ces photographies n’ont jamais été reproduites dans cette intégrité, d’autres n’ont tout simplement pas été publiées au grand regret de Marcel Bovis qui a pourtant multiplié les projets de publications et d’expositions. Toutes ont été clairement revendiquées dans cette forme par l’auteur qui a soigneusement préparé sa donation et la postérité de son travail.

Le 18 août 1933, Marcel Bovis achète son premier Rolleiflex 6 x 6, appareil qui lui apparaît très vite comme outil idéal : « Ainsi armé, je fis beaucoup de photos. Libre, je pouvais me promener à ma guise. » Pratique, de relative petite dimension, le Rolleiflex n’emploie pas de plaques négatives en verre mais un large film en celluloïd permettant d’obtenir les fameuses vues d’environ 6×6 cm, format qu’il va au demeurant contribuer à généraliser. Un film qui allège le matériel et le réduit à son strict essentiel : l’appareil et quelques rouleaux. Un film qui facilite les préparatifs et qui, par la même occasion, libère le photographe dans ses mouvements. Un film qui prolonge également son « autonomie » en multipliant le nombre de vues sur un même support, chaque bobine pouvant produire pas moins de 12 images dès 1932.

EXPOSITION
6×6
Marcel Bovis
Du 30 janvier au 1er mai 2016
Parc des Essar[t]s
Avenue Georges Clémenceau
11150 Bram
France
04 68 24 40 66
[email protected]
http://www.essars.bram.fr
Le mercredi de 11 h à 18 h et du jeudi au dimanche de 13 h à 18 h

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