C’est bientôt hier
Lorsque l’on ferme les yeux, la derniere chose que nous avons vu s’imprime sur la rétine et laisse une image transparente un peu fantôme qui s’efface petit a petit. On a beau essayer de la préserver, elle s’efface, tout comme notre mémoire.
Le mouvement transporte vers l’avant, vers demain. Il empêche aussi parfois de profiter d’aujourd’hui avant qu’il ne devienne hier.
Il empêche de penser au temps qui passe, il est une fuite en avant.
La série C’est bientôt hier reproduit un peu cette disparition des lieux et des gens… Une impersistance rétinienne.
Ces images nous parlent de la fragilité de notre passage sur terre et de l’oubli qui s’installe malgré nous peu à peu. Tout disparait.
C’est bientôt hier c’est la nostalgie d’une période révolue, une angoisse de notre propre disparition, mais aussi des images mélancoliques et douces… comme si figer le temps qui passe sur une pellicule était le meilleur moyen de l’arrêter.
4 séries photographiées aux quatre coins du globe qui illustrent chacune différemment cette fuite du temps.