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Setanta Books : Jake Michaels : c. 1950

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c.1950 documente les mennonites du Belize. Initialement à la recherche d’un endroit pour pratiquer librement leurs traditions, la communauté a fait du pays leur maison depuis 70 ans.

Le soleil était haut et la jungle était en flammes quand nous avons suivi une route non pavée. Alors que nous approchions du feu, quelques hommes brûlaient la forêt, défrichaient des terres pour les futures familles. Au milieu de cet incendie, c’était la première fois que je les voyais.

Au loin, des fermes parsemaient les collines verdoyantes ; dans chacune ces familles avaient un coin de paradis. Le paysage rappelait la société agricole simple du Midwest américain des années 1950 : une utopie placide figée dans le temps, jailli des graines que les générations précédentes avaient plantées.

A la tombée de la nuit, le curé du premier village m’a donné la permission de photographier les familles de la communauté. J’ai été frappé par le quasi-silence de la terre, seulement interrompu par le bruit des sabots des chevaux et des roues en bois.

Ces carioles étaient souvent conduites par de jeunes enfants avec une autorité surprenante. Les jeunes ici sont responsabilisés dès leur plus jeune âge, pas seulement à la maison mais dans la société dans son ensemble.

La famille est organisée autour du travail, les hommes travaillant aux champs et ateliers : réparation d’équipements et de machines agricoles ; et les femmes et les jeunes enfants dirigent le ménage, préparent les repas, nourrissent les animaux, et raccommodent les vêtements.

La scène n’est pas absente des intrusions modernes. Le dimanche, quand les enfants sont autorisés, ils écoutent du reggaeton sur une petite radio. Dans une autre communauté les membres boivent du Coca Cola tous les jours, et le clic étrange d’un appareil photo ou la lueur d’un téléphone portable ne sont pas tout à fait hors de l’ordinaire.

Malgré les nuances modernes, la famille et la tradition lient cette communauté, et leur mode de vie est richement préservé. Leur vision simple de la société fournit le reste d’entre nous avec un miroir : on s’émerveille davantage du rythme de nos propres vies changeant plutôt que la façon dont le leur reste le même. J’espère que c.1950 nous rappelle que ce sont les humains qui fondent leur monde social sur une vision partagée, et un autre est toujours possible.

Jake Michaels

www.setantabooks.com 

 

 

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