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Mumbai 2013: Interview de Matthieu Foss

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Matthieu Foss est un homme de photos. Installé à Bombay depuis 2005, il soutient et organise des expositions de photographes indiens et étrangers. Nous l’avons rencontré à l’occasion du premier festival photo de Bombay : Focus Festival, afin qu’il nous livre son point de vue sur le marché de l’art et de la photographie en Inde.

Comment percevez-vous le marché de la photo en Inde depuis 2005, date à la quelle vous êtes arrivé à Bombay ?
Le marché de la photo en Inde ne peut pas être déconnecté de celui de l’art contemporain. Jusqu’en 2008, il a suivi son essor. De jeunes indiens qui avaient envie de démarrer une collection ont choisi la photo. A Bombay, il y a également une communauté sensible à l’art, prête à acheter régulièrement des œuvres. Les étrangers ont aussi participé au développement du marché. Depuis les années 2005, beaucoup d’expositions font connaître l’Inde en Europe et aux Etats-Unis, ce qui a drainé des acheteurs internationaux.

Depuis 2008, le marché est plus incertain. Mais dans le même temps, la photo a désormais trouvé sa place en Inde. Des manifestations comme le Photo Festival de Delhi, Focus Festival à Bombay ou,indirectement, la biennale de Kochi dans le Tamil Nadu en sont les signes. A Bombay, la nouvelle garde des galeries comme par exemple Project 88 ou Studio X inclus d’emblée des expositions photo dans leur programmation. Nous savons déjà que nous organiserons la deuxième édition de Focus dans 2 ans, en 2015.

Pouvez-vous nous parler de Focus Festival qui s’est tenu récemment à Bombay ?
Dans l’esprit du mois de la photo à Paris, Elise Foster Vander Elst, Nicola Antaki et moi-même avons créé ce festival photo qui s’est déroulé pendant deux semaines à Bombay en mars dernier. 27 expositions ont été organisées dans des galeries, des musées et des centres culturels de la ville ou même dans des espaces publics comme les jardins d’Horniman Circle.

L’implication des galeries a fait de Focus un vrai succès. Comme par exemple, la galerie d’art moderne et contemporain Chemould Prescott Road, qui présentait pour la première fois de la photographie documentaire avec l’exposition de Sooni Taraporevala sur les Parsis. En parallèle, la fréquentation des expositions par un large public et la mobilisation de la communauté des photographes et du milieu de l’art on démontré qu‘il existe un intérêt partagé pour la photographie à Bombay et en Inde aujourd’hui.

Quels sont vos projets Matthieu ?
Je travaille actuellement sur une exposition du photographe canadien Marcus Leatherdale qui a photographié la scène artistique de New-York dans les années 80. Il vit depuis vingt ans entre l’Inde, plus precisément dans le Jarkhland, un des états les plus reculés du Nord de l’Inde, et le Portugal. Je prépare une exposition qui mettra en parallèle ses deux vies.

Propos recueillis par Sybile Girault

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