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Mes belles rencontres à Photo Saint-Germain Par Agnès Vergez

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S’il n’en restait qu’une…. Ce serait celle-ci. Pierrot Men, que j’avoue découvrir. Au bar de la Palette, rue de Seine en cette matinée ensoleillée d’automne, le photographe, tout juste descendu, un peu embrumé, de l’avion qui l’amène avec retard de son Madagascar natal, prend le temps d’un café et d’un croissant avec les rares journalistes présents. Presque trop discret, ou trop humble, l’artiste n’est pas bavard mais ensemble nous découvrons le catalogue de son exposition, tout juste fini d’imprimer.

Photos à l’appui il se met à raconter ses déambulations dans la ville, sur les plages et les dunes, sans jamais de but établi, mais toujours son Leica à la main ou parfois tenu à bout de bras, l’œil à l’affut d’une scène, d’un regard, d’une lumière. Il photographie tout le temps, en marchant ou même en conduisant et s’étonne lorsqu’on lui parle de cadrage juste. Car pour lui, le cadrage est inné, il le voit, ne le cherche pas. Un héritage, sans doute, de son passé de peintre.

Sur son I Phone, il nous montre une photo, prise depuis sa voiture, d’une femme malgache endormie dans un champ à l’ombre d’un arbre, sur le chemin qui l’a mené à l’aéroport la veille. La photo est belle et pure. Il nous montre en quoi modifier le cadrage transforme l’effet. Il semble s’étonner encore de la magie du medium.

Son travail est une poésie documentaire mise en lumière par les non moins charmants Malatiana Robinson et Jean-Marc Tingaud, à la galerie Lee.

Un peu plus loin dans la rue de Seine, c’est une autre douceur cotonneuse qui attire l’œil dans la vitrine de la Librairie des Alpes.  Elle expose « Ciels de Montagne », et notamment une délicieuse série de tirages vintage de montagnards, skieurs et paysages enneigés. Pousser la porte de cette boutique aussi spécialisée qu’encombrée est une belle invitation à un voyage alpin.

Autre atmosphère, au centre tchèque de Paris, c’est par le regard lourd et comme accablant de Vladimir Birgus sur l’Europe de l’est dans les années 70 et 80, qu’est commémoré le 30ème anniversaire de la chute du mur de Berlin. L’exposition Autant si peu frappe par ses espaces vides et gris, par la tristesse et la solitude de ses personnages. Un témoignage aussi pesant qu’efficace.

Découvrir enfin la trace émouvante d’Emile Zola photographe à la galerie Meyer. Une fenêtre sur l’homme privé, son regard de naturaliste sur les villes qui l’entourent, son œil aiguisé et attendri sur ses enfants. Zola utilise précocement, avec technique et talent les possibilités offertes par la photographie pour tendre vers l’objectivité :  « A mon avis, vous ne pouvez pas dire que vous avez vu quelque chose si vous n’en avez pas pris une photographie ». Emile Zola

 Agnès Vergez

 

Parcours PhotoSaintGermain

Du 6 au 23 Novembre 2019

Informations et programme sur www.photosaintgermain.com

 

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