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Le Questionnaire : José Lévy par Carole Schmitz

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José Lévy… Electron Libre

Tour à tour styliste, plasticien, directeur artistique, architecte, designer et photographe aussi, José Lévy est certes un touche à tout de talent, mais l’homme est avant tout un voyageur audacieux et un libre penseur.

Après un passage remarqué dans l’univers de la mode (sa marque de prêt-à-porter le rendit célèbre des Etats-Unis au Japon), il se tourne vers l’art et des arts décoratifs, crée (entre autre) pour la Manufacture de Sèvres, les galeries Tools et Emmanuel Perrotin, mais aussi pour Astier de Villatte, RocheBobois, GallerySBensimon et plus recemment pour Made in Design x Lelièvre, Serax et Leblon Delienne.

Son univers est aussi poétique que fantasque, et si son approche des choses est autant dotée de rigueur que d’humeur, elle est avant tout humaine.

Son travail de création est transversal et s’inspire souvent de souvenirs et de traces du passé auxquels il ajoute un soupçon d’audace et de fantaisie.

Passionné par le Japon, il a séjourné à la Villa Kujoyama (dont il est Lauréat) de septembre à décembre 2011. Son projet avait pour origine des souvenirs familiaux : son grand-père, collectionneur d’art japonais possédait une entreprise de fabrication de tatamis, de kimonos et de bokken (sabre japonais en bois). De là est né le travail de l’artiste à la Villa dans un va-et-vient entre le Japon contemporain et les objets qui fascinaient son enfance.

Egalement Lauréat Grand Prix de la Ville de Paris et Chevalier des Arts et des Lettres, ses créations fascinent car elles racontent des histoires et conjuguent à merveille passé et visions futuristiques.

 

Site web : http://www.joselevy.fr
Instagram : joselevyjoselevy

 

Votre premier déclic photographique ?
José Lévy : Enfant j’avais le grand honneur de me voir confier la camera familiale super huit pour immortaliser nos moments d’intimité.

L’homme ou la femme d’images qui vous inspire ?
José Lévy : Wolfgang Tillmans, Jacques Henri Lartigue, Duane Michals, Peter Hujar, early Bruce Weber, Jean-Baptiste Mondino, Andy Warhol, Diane Arbus et tant d’autres….

L’image que vous auriez aimé faire ?
José Lévy : Aucune, quand je prends des photos, ce sont plus des captations de moments que je vis moi-même : une fabrique à souvenirs.

Celle qui vous a le plus ému ?
José Lévy : Duane Michals “The most beautiful parts in a man’s body”. J’aime beaucoup Duane Michals et ses rêveries…

Et celle qui vous a mis en colère ?
José Lévy : Celle-ci …

Une image clé de votre panthéon personnel ?
José Lévy : Des photos intimes du passé ….

La qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
José Lévy : Bien regarder et être vif.
A titre personnel, je ne fais que des captations, je fixe un moment que je vis, que je vois et qui instantanément devient un souvenir…
Être un bon photographe découle également d’un travail préparatoire.
Préparatoire à quelque chose que je ne sais pas encore forcément….

Qu’est-ce que pour vous l’image parfaite, si elle existe ?
José Lévy : Je ne sais pas ce que ça veut dire « une image parfaite » dans l’absolu. Je n’aime pas beaucoup la notion de perfection : j’entends rigidité, sécheresse, distance, piédestal, tout sauf une invitation à partager … Mais de manière plus générale, je pense que ce doit être une image qui bouleverse, à chaque fois …

La personne que vous rêveriez de photographier ?
José Lévy : La personne donc je vais tomber amoureux.

Un livre photo indispensable ?
José Lévy : August Sander, Avedon,  Tillmans, Rio de B Weber, Mondino, Diane Arbus Peter Hujar,

L’appareil photo que vous utilisez actuellement ?
Mon iPhone : : il se dégaine très simplement et fait de magnifiques photos.
Je me suis posé la question de « l’appareil photo » mais il ne me correspond pas, même petit il prend trop de place,  demande des réglages qui vont à l’inverse de ma démarche de capture de ce que mon regard a vu, repéré.

Plutôt Couleur ou N&B ?
José Lévy : Couleur, sans hésiter. Je ne comprends pas le maniérisme du NB pour une image contemporaine : cela n’a pas de sens pour moi , un artifice un peu « rétro » et affecté . Tant de possibilité de modifier le réel s’offrent aujourd’hui : pourquoi se réfugier dans celui-ci ?

Lumière du jour ou lumière artificielle ?
José Lévy : Je capte les lumières qui s’offrent sur mon chemin.

Votre drogue favorite ?
José Lévy : Mon travail.

La meilleure façon de déconnecter pour vous ?
José Lévy : Déconnecter ? Qu’est ce donc que cela ?

Votre plus grande qualité ?
José Lévy : Curieux et concret.

Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
José Lévy : Ceux dont je ne comprends même pas l’intitulé

Votre plus grande extravagance en tant que « photographe » ?
José Lévy : Pour l’instant : être parti 10 jours seul au Japon pour Air France Magazine et y avoir publié un Portfolio de 16 pages.

Quel parallèle feriez-vous entre photographie et design ?
José Lévy : Le regard.

Les valeurs que vous souhaitez partager au travers de votre travail ?
José Lévy : Beauté, émotion, et grincements en tous genre…

 La ville la plus photogénique selon vous ?
José Lévy : Toutes peuvent l’être : le résultat dépend plus de qui regarde.

L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
José Lévy : Paris et la Nature.

Votre plus grand regret ?
José Lévy : Je préfère ne pas y penser.

Que pensez-vous des réseaux ? Lesquels utilisez-vous ?
José Lévy : J’aime partager tous mes enthousiasmes, qu’ils soient professionnels ou personnels et pour cela Instagram est un bon moyen.

Si Dieu existait lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
José Lévy : Selfie bien sûr !

Et si tout était à refaire ?
José Lévy : Alors je referais tout !

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