Rechercher un article

Le Questionnaire : François Fontaine par Carole Schmitz

Preview

François Fontaine : « Ma mémoire est photographique. »

Sa première “vraie” photographie fut une image du Delta du Mékong au Vietnam en octobre 1991. Il avait tout juste 23 ans, était en quête d’ailleurs et d’absolu et réalisait son premier grand voyage en Asie sur les traces de son père officier de Marine. A son retour à Paris, en découvrant cette image, il eut la certitude que la photographie désormais l’accompagnerait et serait le témoin essentiel de sa vie.

Tour à tour docteur en histoire de l’art, commissaire d’exposition et rédacteur en chef de magazines de presse, François Fontaine explore dans son travail le thème de la mémoire, individuelle et collective Ses sources d’inspiration, il les puise dans l’art, la littérature et le cinéma. Ses images sont intemporelles. Pour lui, les images sont les témoins silencieux du désir et de la peur, le miroir de notre société en somme.

Il s’installe tout d’abord à Madrid (1998 à 2002), c’est là qu’il ancre sa pratique de la photographie dans une dimension véritablement professionnelle.

Inspiré par ses rencontres et ses voyages François Fontaine aime transposer la réalité de ce qui est perçu dans un univers dominé par le rêve et la poésie.

En 2012, les Editions de l’Oeil publient « Silenzio ! », un essai photographique autour de l’univers du cinéma.

Entre 2005 et 2008, il réalise des images qui donneront naissance à Rêves d’Orient, son second livre, qui comprend trois ouvrages : « Transsiberian », « Lost in China » et « Japanese Whispers ». Plusieurs livres suivront : « Icones »(2018), « Pulsions »(2021).

Fréquemment exposées dans de nombreuses galeries et musées tant en France qu’à l’étranger, il a également été en lice pour les prestigieux prix Leica Oskar Barnack et Niépce. Ses œuvres font également partie de plus grandes collections.

 

Instagram : francoisfontaine.photography
Website : www.francoisfontaine.com

Membre de l’Agence VU


Votre premier déclencheur photographique ?
François Fontaine : L’inconnu


L’homme ou la femme d’image qui vous inspire ?
François Fontaine : Le Bouddha.


L’image que vous auriez aimé réaliser ?
François Fontaine : Anita Ekberg se baignant dans la fontaine de Trevi (La dolce vita de Federico Fellini).

Celle qui vous a le plus ému ?
François Fontaine : Le regard caméra d’Antoine Doisnel (Jean-Pierre Léaud dans Les Quatre Cents coups de François Truffaut).

Celle qui vous a mis en colère ?
François Fontaine : La destruction des Bouddhas de Bamiyan en Afghanistan.

Celle que vous regrettez de ne pas avoir faite ?
François Fontaine : Le portrait de Marguerite Duras en Indochine.

Une image clé de votre panthéon personnel ?
François Fontaine : La couverture du Lotus bleu (Les Aventures de Tintin de Hergé).

Un souvenir photographique de votre enfance ?
 François Fontaine : Mon père en tenue d’aviateur.

Quelle image avez-vous de vous ?
François Fontaine : Une image floue.

Sans limite de budget, quelle serait l’œuvre que vous rêveriez d’acquérir ?
François Fontaine : Les Nymphéas de Claude Monet.

Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
François Fontaine : La curiosité.

Le secret de l’image parfaite, s’il existe ?
François Fontaine : L’éblouissement.

La personne que vous aimeriez photographier ?
François Fontaine : Corto Maltese.

Un livre de photos indispensable ?
François Fontaine : Sightwalk de Gueorgui Pinkhassov (Phaidon).

L’appareil photo de votre enfance ?
François Fontaine : Ma mémoire.

Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
François Fontaine : Un Leica.

Votre drogue préférée ?
François Fontaine : Le voyage.

Le meilleur moyen de déconnecter pour vous ?
François Fontaine : Contempler la lune et les étoiles.

Quelle est votre relation avec l’image ?
François Fontaine : Sensorielle.

Votre plus grande qualité ?
François Fontaine : La fidélité.

Votre dernière folie ?
François Fontaine : La traversée du Pamir.

Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
François Fontaine : La fée des Lilas (Delphine Seyrig dans Peau d’Âne de Jacques Demy).


Si vous n’étiez pas devenu photographe ?
François Fontaine : Explorateur.

Votre plus grande extravagance professionnelle ?
François Fontaine : Elle arrive.

Quelles sont, selon vous, les passerelles entre la photographie et le design ?
François Fontaine : L’équilibre des formes, l’harmonie des couleurs.

La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
François Fontaine : L’Atlantide.

L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
François Fontaine : L’Île de Noirmoutier, l’île de mon enfance.

Votre plus grand regret ?
François Fontaine : L’absence d’ailes.

En termes de réseaux sociaux, êtes-vous plutôt Instagram, Facebook, Tik Tok ou Tweeter ?
François Fontaine : Je les évite.

Couleur ou N&B ?
François Fontaine : Colorissimo !

Lumière du jour ou lumière artificielle ?
François Fontaine : Cela dépend de mon inspiration.

Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
François Fontaine : Shambhala.

Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
François Fontaine : Impossible, il y aurait trop de lumière !

Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
François Fontaine : Le Comte de Monte-Cristo.

L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
François Fontaine : Une fleur fanée.

Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
François Fontaine : Le mystère.

Si vous deviez tout recommencer ?
François Fontaine : Je changerai d’époque.

Le mot de la fin ?
François Fontaine : Silenzio !

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android