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J.F Julian

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Je prends des photos de filles nues

Depuis 10 ans je nourris une correspondance avec des modèles de nu à travers le monde. Lors de nos voyages et quand le moment est opportun nous nous croisons pour faire des photos.

Il faut noter que je ne fais pas « du nu » … je fais des photos de filles déshabillées. Je condamne la photo de nu esthétisante, c’est un sous-genre pour le photographe comme pour le modèle. Ils ont tous deux oubliés la raison primaire de l’érotisme. Le photographe qui ne s’élève pas a l’acceptation de l’érotisme comme un genre artistique ne regarde qu’un corps vide et fait une photo émotionnellement vide.

« Elle ouvre son esprit à l’excès du désir »

J’aime vibrer sans filet, m’enfermer seul dans une chambre d’hôtel ou dans un appartement avec une inconnue, la regarder se déshabiller et la photographie.

« Le chemin de l’intensité suffit »

Je recherche avec la rencontre de l’autre, dévêtu sous mes yeux, l’intensité qui traverse et dépasse le nu; ce nu  n’est plus une fin en soi, mais un moyen opératif d’accéder à l’excès libératoire par lequel l’homme se délivre de l’homme.

« On n’est pas obligé d’être poétique en poésie »

Mes photographies ne sont pas des vues de l’esprit. Ce n’est pas ma tête qui parle, c’est mon corps tout entier en action. Le réalisme cru de mon travail est issu de mes expériences personnelles, souvent privées. Mes photos sont des métaphores de la rupture avec la raison réfléchie.

« Peut-être l’unique sens est-il l’intensité sans le sens »

Mes séances photographiques sont à la poursuite simultanée du moment de vérité érotique et de l’expérience.

« Il faut abattre les murs de notre esprit »

Ma photo est le résultat du rapport tendu et ambigu du fait de mon mode opératoire, (seul et enfermée) autant que dans l’air érotique que nous respirons, voir dans l’angoisse, ou l’émotion, ou le malaise qui nous étreint.

« J’aime respirer l’air érotique dans une chambre d’hôtel. »

La qualité de la photo viendra d’abord de la puissance du modèle, puis de cette ambiance  convenue par nous deux où je m’efforce à ce que nous accédions a ce « Moment Érotique », états modifiés de conscience. C’est l’instant photographique de vérité que je traque. Je suis autorisé et être le voyeur passif puis quand je prends mon appareil photo entre les mains ; le narrateur, acteur et voyeur actif.

Cette convention de mise en scène est actée avant la séance photo. Cela nous permet d’assumer nos rôles respectifs, dès lors nos esprits libres sont dévoués à nos arts.

« Je construis mes séances comme des suspenses cinématographiques. »

Voici une de ces modèles rencontrés sur le net : Erin Mae, Brooklyn, été 2019 © J.F. Julian

 

Photographer : https://www.instagram.com/jf.julian/

Model : https://www.instagram.com/erin___mae/

 

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