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Camera #8 : La seconde vie de la photographie

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Le nouveau numéro de Camera est consacré à la seconde vie des photographies vernaculaires, et plus particuliè­rement à la façon dont des artistes se les réapproprient pour les élever au rang d’œuvres d’art. Pour aborder ce thème, Camera est allé à la rencontre de Joachim Schmid, l’un des représentants incontournables de ce courant qui a attiré de nombreux “para-photographes” dès le début du siècle passé. Depuis plus de trois décennies, il récupère dans la rue et collecte sur Internet des images dites banales qu’il recycle ensuite, construisant ainsi une œuvre conceptuelle et foisonnante, qui questionne le rôle et la place du photographe, le statut et le devenir des photos. Suivent un éclairage sur l’histoire du genre, illustré de nombreux travaux d’artistes tels Hannah Höch, John Heartfield ou Erwin Blumenfeld, un portfolio signé Coco Fronsac, qui intervient à la gouache sur des photographies anciennes, ou encore un focus sur Pier 24, atypique espace d’exposition à San Francisco. Agréable au regard, dense et intrigant, ce numéro revient ainsi en profondeur sur l’un des thèmes qui a aussi animé les divers festivals et expositions photographiques ces dernières années. Et pour l’introduire, Camera a préféré s’en remettre à la belle histoire imaginée d’une de ces images : « J’ai vu le jour un soir de fête, il y avait des rires et des larmes, le photographe était très amoureux. Je suis passée de mains en mains sous des yeux envieux puis j’ai épousé les plis d’un portefeuille. Sur des guéridons j’ai trôné, partagé des étagères dans des cadres poussiéreux puis dormi longtemps dans l’obscurité d’une boîte. J’ai erré dans des poubelles crasseuses et fi ni sur le trottoir un matin blême entre un vieux chromo et de pâles cartes postales. C’est un grand monsieur un peu rêveur qui m’a rachetée, répertoriée, numérisée. Alors, je me suis transcendée puis multipliée. Devenue une œuvre, je suis désormais analysée, critiquée et publiée. Maintenant, je suis exposée sur de grands murs blancs et des gens viennent de loin pour me voir. Voir quoi, voir qui ? Cette belle femme un peu floue qui riait un soir de fête dans une brasserie de Saint-Michel ? Ça, c’était il y a longtemps. » – Annie – Le Balzar – février 1960

Camera #8, sommaire à découvrir à l’adresse suivante :
http://www.camera-publications.com

Joachim Schmidt :
http://schmid.wordpress.com

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