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Visa pour l’image 2012: Rémi Ochlik

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2004-2012 : Rémi Ochlik / IP3 Press

Nous ne sommes pas près d’oublier ce matin du 22 février, lorsque nous avons appris la mort de Rémi Ochlik, tué en Syrie, à Homs, avec Marie Colvin. Il avait 28 ans. C’était un photographe plein de talent et un homme d’une grande humilité. Son premier reportage sur Haïti avait été projeté à Perpignan en 2004. L’an dernier, son travail sur le printemps arabe avait été salué par tous. Alors, lui consacrer cette rétrospective nous semblait naturel. Même si elle arrive tellement trop tôt…
Exposition produite grâce au soutien de Paris Match.

Rémi Ochlik
Inné. Un mot qui colle parfaitement au travail photojournalistique de Rémi Ochlik, à peine 28 ans.
Car Rémi est né photoreporter. Une ligne de vie tracée depuis l’enfance. Un père photographe amateur passionné et une envie de découvrir les hommes, de parcourir le monde feront le reste. Rémi travaillera toute sa courte carrière à nous montrer, à nous raconter, ce monde justement qui ne tourne pas toujours rond.
Après être sorti major de l’école parisienne Icart Photo, il fait ses premiers clichés pour le compte de Wostok, une agence photographique.
Mais Rémi s’ennuie. Freelance, il décolle alors en 2004 pour couvrir la chute du président haïtien Jean-Bertrand Aristide et les émeutes. Son travail est récompensé du Prix du jeune reporter François Chalais et projeté au festival Visa pour l’image de Perpignan, une référence pour les photojournalistes. On l’appelle l »enfant prodige ». Il n’a que vingt ans. Et des rêves plein la tête.
Indépendant, il crée avec deux confrères, Gregory Boissy et Christophe Bertolin, sa propre agence, IP3 Press, et repart sur les terres de conflits. Congo en 2008, Haïti en 2010 et puis enfin Tunisie en janvier 2011. Les prémices de la révolution arabe se dessinent sous son objectif. Rémi est dans son élément. Le début de son autre vie. Il perd son meilleur ami, Lucas Dolega tué lors du soulèvement du peuple tunisien le 14 janvier 2011. Pour lui, pour sa mémoire, Rémi sera aux côtés du peuple égyptien, libyen et enfin syrien pour immortaliser les dites révolutions arabes. Ses travaux sur « La révolution du Jasmin », l’« Égypte Tahir Square » et sur « La chute de Tripoli » sont reconnus mondialement par ses pairs et par la profession. Le Monde Magazine, Le Monde, VSD, Paris Match, Time Magazine ou encore The Wall Street Journal publient ses images.
Entre deux avions, Rémi suit la campagne présidentielle, et les déplacements des candidats en France. Notamment François Hollande.
En décembre 2011, il remporte le Grand Prix Jean-Louis Calderon à la première édition du festival Scoop Grand Lille 2011. Le 10 février dernier, c’est le World Press Photo qui salue son travail. Il gagne la première place de la catégorie Story pour ses images en Libye.
Ainsi que la troisième place des Sony World Photography Awards quelques jours plus tard.
En France, le 24 mars, il est le lauréat de la catégorie Reportage et Photographe de l’Année 2012 pour son travail en Tunisie, remis par l’Agence pour la Promotion de le Photographie Professionnelle en France (APPPF).

Le 22 février, il est en Syrie, à Homs, lorsque le centre de presse de l’opposition où il se trouve avec d’autres journalistes occidentaux est victime d’un bombardement de l’armée de Bachar al-Assad. Rémi est mortellement atteint par une roquette, qui tue également Marie Colvin, une reporter américaine.

2004-2012 – Rémi Ochlik
Du 1er au 21 septembre 2012
Couvent des Minimes
Rue François Rabelais
66000 Perpignan – France

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