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Solomon Brown

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Les Enfants Du Paradis Perdu

«Quand j’étais un enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; quand je suis devenu un homme, j’ai mis fin à ce qui était de l’enfant»

 

Un parfum, une saveur, une mélodie, un mot, un objet, pourraient nous ramener en enfance comme vers un paradis perdu.

Nos mémoires, sont à la fois des souvenirs de bonheur, de chagrins et de frayeurs. Une expérience à peine acceptée, qu’elle reste associé à notre personnalité.

Nous sommes tous, quelque part, très attachés à notre enfance. Soit parce qu’elle laisse de merveilleux souvenirs que nous préférons à la réalité, soit parce qu’elle a été si terrible qu’elle continue de nous hanter. Mais cela n’empêche pas de devenir adultes, ou même de rester de grands enfants.

Restons-nous de grands enfants, par peur de la mort? Ou le restons-nous, tel un Peter Pan pour essayer d’échapper à notre destin d’adulte?

Imaginer un projet antagoniste reviendrait à évoquer ces enfants qui, penseurs le soir dans leur lit, se font une idée de leur vie future. Ici, Les Enfants du Paradis Perdu présente des adultes tourmentés par leurs souvenirs d’enfance. Les mises en scène en noir et blanc sont le témoin d’un passé oublié, chaque élément visuel faisant référence à un souvenir. L’adulte vieillit mais l’objet demeure intacte, c’est ainsi qu’une commode joue son rôle de boîte de Pandore, comme un trésor intouchable et éternel.

L’imagination est donc la seule clé laissée au spectateur pour comprendre les images.L’étape de prise de vue apparaît ici  comme une rencontre, un échange humain, nostalgique et précieux. La lumière choisie devient le synonyme d’une certaine douceur,   considérée   par   Solomon   Jamy   Brown   comme   la meilleure manière de délivrer un message.

Au sein de ce projet, le savoir, jugée comme étant un acquis, laisse place à la réflexion et à l’insouciance.

Le paradis perdu ferme les yeux sur la réflexion et l’expérience pour privilégier une pensée, et un agissement instinctif.

Mais quel est ce paradis perdu ? Il s’agirait d’un «réceptacle», un jardin secret, gorgé d’imaginaire, de plaisirs et de naïveté.

Que l’enfant soit heureux ou non, il possède cette petite boîte personnelle. Cependant, en grandissant, l’enfant apprend la vérité, sa vision de la vie devient troublée, altérée par une réalité trop difficile à accepter.

Au premier abord, Les Enfants du Paradis Perdu  semble présenter un sujet du passé. Pourtant ces convictions demeurent actuelles et interrogent l’humain sur sa place dans la société, ses ambitions et son avenir.

Centré sur la représentation de cette inquiétude, le travail de Solomon Jamy Brown fonde le rêve d’un monde plus authentique. Les modèles de ce projet sont les acteurs de cette renaissance. Le travail photographique vient figer, le temps d’un instant, cette vie qui passe trop vite.

Solomon Brown

 

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