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Sid Kaplan: The Last of a Vanishing Breed

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« J’ai souvent dit qu’une bonne impression requiert 5 % de connaissance et 95 % de logique – et beaucoup de patience. »

Sid Kaplan est un tireur aussi légendaire que modeste.
A ses amis curieux de la façon dont il occupe son esprit pendant les heures qu’il passe dans la chambre noire à développer des photographies, il répond, dans le documentaire de Harvey Wang : « Tout y passe, de mon enfance à aujourd’hui ! » Cet enthousiasme sans limite pour ce qui l’entoure, on le retrouve dans ses images, imbibées de révélateur et de fixateur autant que de vie.
Depuis ses 10 ans, appareil en poche, il parcourt les rues de New York, documentant son quotidien, ses transformations, ses vues imprenables, sa lumière changeant au fil des aménagements urbains. De ses vues géométriques et abstraites des longues avenues de New York au soleil couchant, images noires et blanches sans gris où les immeubles de différentes tailles découpent des escaliers opaques dans un ciel blanc mat, il parle comme d’un temps révolu : « Je ne pourrais plus faire ces images à présent. Maintenant, toutes les rues sont bordées d’arbres ! »
Les époques défilent dans ses photographes, de celle d’un Lower East Side juif et populaire où les vendeurs de vêtements de seconde main étaient aussi nombreux que les cafés aujourd’hui, à celle des soirées passées dans le cabaret du quartier, le Tresty Stone Bar, en compagnie d’Eugene Smith, son voisin et ami. Parmi ses fidèles clients et amis, Robert Frank, les photographes de Magnum, Edward Steichen et celui qu’il appelle avec tendresse « Oncle Weegee », dont il recevra le flash en cadeau.
Les murs de la galerie sont organisées par thème, les voyages, la route, les espaces, les défilés, l’architecture, les portraits, regorgeant d’anecdotes techniques ou sociales de cet amoureux de la photographie et de ceux qui la font. L’humour ne quitte pas ses images, si ce n’est pour faire place à une poésie qu’il rehausse par une impression chaude au grain sensible, comme c’est le cas dans sa photographie d’un corps inerte d’oiseau reposant au bord d’un lac, au pied des montagnes dont l’immuabilité évoque en contraste les différents cycles de vie, tantôt éphémères, tantôt infinis. Intemporelles, tout comme ses images, malgré leur ancrage dans leur temps. Celui, entre autres, de l’analogue.

Laurence Cornet

Sid Kaplan: The Last of a Vanishing Breed
Jusqu’au 12 mai 2013
25CPW Gallery
25 Central Park West (at 62nd St)
New York, New York 11231
USA
Tél. : +1 212 203 0250

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