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Ragazine : Interview de Maggie Hopp

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Nous vous présentons aujourd’hui l’interview de la photographe américaineMaggie Hopp, publiée dans le dernier numéro de Ragazine. Interrogée par Mike Foldes, fondateur et rédacteur en chef de la revue, Maggie Hopp revient sur ses images d’archives de Time Square réalisées à la fin du 20ème siècle.

Ragazine.CC: Vous êtes active dans le secteur de l’immobilier, ce qui au premier abord semble être une contradiction étant donné la nature de l’industrie de l’immobilier à New York et le sujet d’un bon nombre de vos photographies. Vos compositions traitent de ce sujet – la Ville – avec affection et respect; ces images d’époques révolues provoquent la nostalgie pour le bon -ou mauvais- vieux temps, dont certains se souviennent encore. Comment conciliez-vous ces deux faces de la médaille?

Maggie Hopp: Il y a toujours eu une dichotomie, ou comme vous dites, une contradiction, entre «préservation contre progrès» des ‘modes de vie’ et des  ‘bâtiments en dur’; et il y a certainement une controverse à propos de ce qui vaut qu’on s’y accroche et ce qui peut être mis au rebut.
C’est souvent cette idée ou pensée qui sous-tend une grande partie de mon travail photographique: il s’agit de préserver quelque chose visuellement car je me rends compte que cette chose ne durera pas (en tant que mode de vie, et / ou bâtiment), ou ne sera pas là éternellement !
A la fin des années soixante, après avoir quitté mon emploi à City Hall avec l’administration Lindsay, j’ai poursuivi mes passions pour la photographie et la vie d’artiste; mais j’ai aussi essayé de voir le monde: j’ai parcouru la Colombie pendant plus d’un an en prenant des photos documentaires en noir et blanc pour le U.S. Peace Corps et je me suis rendue en Ecosse, en Angleterre, à Ibiza, en Inde et au Népal en prenant constamment des photos: (‘Slowly Down the Ganges,’ ‘Women at Work’ ); et puis je me mise à réfléchir sérieusement à ce que pourrait être ma prochaine étape. De toute évidence, je devais revenir «chez moi» et  trouver ma voie en tant que photographe professionnelle à New York: mes premiers travaux m’ont apporté d’autres commandes et ma carrière en tant que photographe documentaire éditoriale est née.
À la fin des années 1970, à New York, j’ai eu la chance de rencontrer un mécène et un mentor: un promoteur perspicace, riche, courtois et discret, – un acteur clé et un expert dans le domaine de l’immobilier newyorkais. Il comprenait où des progrès devraient naturellement prendre place, mais il avait aussi un œil de défenseur du patrimoine. C’est lui qui a insisté pour que je prenne des cours et qui m’a parrainé pour ma licence de courtage immobilier.
Ensemble, lui et moi avons discuté les quartiers qui l’intéressaient et où était prévu un changement, et puis je photographiais chaque pâté de maisons afin qu’il puisse voir ce qui était là sans que sa présence dans la rue télégraphie son intérêt (cette présence entraînant peut-être une hausse du prix du la propriété!). Ce qui l’intéressait,bien sûr, c’était de déterminer les propriétés à acheter, assembler et garder en vue d’un développement à long terme, mais j’ai traité cette recherche comme une occasion de faire un «projet d’art documentaire photographique» et j’ai essayé de trouver la meilleure lumière, d’être srcupuleuse, et de photographier chaque pâté de maisons pour comprendre quels étaient les sites mûrs pour le changement et le développement (par exemple, beaucoup de parcs de stationnement, d’entrepôts à un étage etc.), tout en reconnaissant que le changement était inévitable et que mes photos étaient un moyen de préserver la ville, au moins visuellement!
En outre, le Programme des Nations Unies pour le Développement s’est intéressé à mon travail antérieur dans le «tiers monde». La Dominique est une petite nation des Caraïbes, que j’avais visitée et photographiée dans les années 60, et le PNUD* m’a passé une commande pour y retourner au moment de leur indépendance de la Grande-Bretagne en 1978, et à nouveau en 1988. Mes series “Women at Work,” “Dominica at Independence,” et  “The Banana Story” ont abouti à plusieurs expositions, des publications dans des magazines, et une invitation à donner des conférences dans le cadre du Princeton Women Studies Program.

* Programme des Nations Unies pour le Développement

L’intégralité de l’interview est disponible dans la version anglaise de L’Oeil de la Photographie.

http://www.ragazine.cc

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