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Patrick Willocq – Un doigt ne peut pas ramasser une pierre

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Dix ans se sont écoulés depuis que la Galerie a ouvert sa première saison à la fin de 2008 avec l’exposition Mario De Biasi « Yesterday, Today », qui lançait une aventure un peu folle mais certainement passionnée par la photographie contemporaine. J’ai vu pour la première fois le travail de Patrick Willocq en 2014 aux Rencontres de la Photographie à Arles. Les images spectaculaires et saisissantes de la série «Je suis Walé ​​respecte moi» m’ont complètement bouleversée. Son interprétation et la recréation des rêves, des chants et des rituels des femmes Walé de la tribu Ekonda de la République démocratique du Congo étaient bouleversantes. Elles étaient plus puissantes que toutes les autres photographies documentaires sur le sujet, et reflétaient toutes mes pensées sur la photographie d’art.

Je suis donc très heureuse de célébrer notre dixième année et de commencer la nouvelle saison avec l’exposition de Patrick «Un doigt ne peut pas ramasser une pierre» du projet commandé «Société et changement dans le nord du Ghana: Dagomba, Gonja et la perspective régionale de l’histoire ghanéenne». par la Noorderlicht Foundation / Centre d’études africaines; un projet qui a été finaliste du Oskar Barnack Leica Award en 2017.

Patrick écrit: «Ce documentaire artistique, une commande de la Fondation Noorderlicht / Centre d’études africaines, réalisé à Yendi dans la région du Nord du Ghana et en collaboration avec les communautés locales, décrit les traditions et les rituels Dagomba. Un proverbe local dit qu’un doigt ne peut pas ramasser une pierre, ce qui signifie que vous devez vous serrer les coudes pour avancer. Les 6 scènes minutieusement mises en scène témoignent de cette maxime et de la richesse du patrimoine culturel de Dagomba et aident à comprendre comment l’histoire et les traditions ont façonné les réalités actuelles et les défis à venir. Pour ce projet, j’ai interviewé le Roi suprême Yaa Naa, dont la cour est à Yendi, avec divers chefs suprêmes, anciens de la cour, batteurs et violoneux, académiciens, un érudit islamique et un prêtre traditionnel. J’ai écouté leurs histoires et mis en scène des photographies performatives de ces histoires, avec des villageois, transformés en acteurs. Pour assurer une iconographie visuelle culturellement exacte, des artistes et artisans locaux ont aidé à construire les grands ensembles décoratifs, en utilisant des matériaux d’origine locale.

Les Dagomba sont un groupe ethnique basé dans la région nord du Ghana. Leur royaume, appelé Dagbon, a été établi au 12ème siècle.

Ils sont issus de groupes d’immigrés guerriers qui ont envahi la région et imposé leur domination sur les peuples autochtones. Ils se sont mélangés avec les locaux dont ils ont épousé les filles et dont ils ont finalement adopté la langue et les normes sociales. Leurs traditions d’origine étrangère et les exploits associés subsistent et sont récités par des batteurs et des violoneux professionnels lors de funérailles et de festivals, ainsi que lors de l’investiture des souverains traditionnels. – Dr. Samuel Aniegye Ntewusu, chargé de recherche / coordonnateur UG, Institut d’études africaines Gonja Dagomba Project

La chefferie est l’un des traits les plus importants et les plus remarquables de la société Dagomba. Bien que la culture Dagomba soit fortement influencée par l’islam, beaucoup de personnes croient et adorent les esprits et les dieux traditionnels.  »

Dans ces photographies hautement documentées et soigneusement mises en scène sur les traditions et les rituels de la tribu des Dagomba, Patrick a transformé son appareil photo (bien que sophistiqué sur le plan technologique) en un élément doté d’une extraordinaire simplicité conceptuelle: celle de placer au centre de l’attention ses approche véritablement respectueuse des personnes, de leur histoire, de leur culture, de leur patrimoine, de leurs vies et de leurs désirs.

Les gestes de ces hommes et de ces femmes apparaissent sans cesse mesurés et calibrés, ce qui en fait le symbole de l’ensemble de la population et éventuellement de toute une nation, sans pour autant tomber dans le piège de l’homologation et en reconnaissant la profonde dignité de l’individu.

Et dans cet esprit, nous donnons le ton à toutes les perspectives et tous les projets de nos dix prochaines années.

Clelia Belgrado, septembre 2018

 

Patrick Willocq – One finger cannot pick a stone
9 october 2018 – 12 janvier 2019
VisionQuesT 4rosso
Piazza Invrea 4 r, 16123 Gêne, Italie

www.visionquest.it

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