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Neal Slavin, Une chronique de 40 ans

Dans son ouvrage fascinant, The Theatre of the Face (« Le Théâtre du visage »), Max Kozloff développe l’idée selon laquelle nous serions des « liseurs de visages », en ce que la première chose à laquelle nous nous identifions lorsque nous parlons à quelqu’un, c’est son visage. Or, c’est ce phénomène qui rend les portraits si fascinants. Lorsque je travaille ou que j’enseigne, c’est cette « lecture de visage » qui me motive, née de la relation entre le photographe et son sujet.

En portrait, le photographe et le sujet doivent donner vie au langage du visage en faisant se rencontrer leurs sphères distinctes. Le photographe tend la main au sujet qui lui tend la sienne en retour, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent sur une même longueur d’ondes. Quand cela se produit, il y a fort à parier qu’il en résultera un grand portrait.

En tant que portraitiste de groupe, j’essaie de suivre mes sujets dans leur propre décor. Plutôt que de contrôler ou diriger, je me tourne vers eux, les attire, et les fait venir vers moi en retour. Quand cela se produit – le temps d’un instant, à travers une façon de tourner la tête, de lever le menton –, je sens la synergie, le langage du visage. Je sais alors que j’ai mis de mon côté la chance pour réussir le portrait. Je reste toutefois dans le doute jusqu’au moment du tirage, quand les yeux et les visages de mes modèles racontent leur histoire. Ce n’est qu’ensuite que je connais la vérité de mon travail.

Neal Slavin

Neal Slavin, « Une chronique de 40 ans »
Jusqu’au 23 décembre 2016
Laurence Miller Gallery
20 W 57ème rue St #300
New York, NY 10019
USA

http://www.laurencemillergallery.com/

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