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Mort d’Oumar Ly ( 1943 – 2016 )

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Ce mercredi matin, 2 mars 2016, le studio Thioffy n’ouvrira pas ses volets sur la rue du marché de Podor, au Sénégal. Les amis du photographe Oumar Ly ne se retrouveront pas comme à l’accoutumée autour du thé à la menthe, pour commenter les nouvelles du coin. À soixante-treize ans le Monsieur est parti.

Brutalement. Laissant derrière lui une grande famille et des archives photographiques uniques, relatant la vie des habitants de Podor et des villages bordés par le fleuve, face à la Mauritanie. On y découvre un petit monde peuplé de visages d’enfants et d’adultes qui ont pris la pose dans le studio, dès les années 1963, devant les toiles peintes illustrées d’un Boeing 747, d’une mosquée, d’un paysage luxuriant. On y trouve aussi – et ce qui est plus rare- des milliers de clichés pris dans les villages avec pour seul fond, un pagne, la portière blanche de la 2CV du sous-préfet ou tout simplement le ciel pâle écrasé par la chaleur. Sur ces images-là on devine, invité en douce, le paysage de la brousse : terre sèche clairsemée d’acacias, fouettée par l’harmattan. Et surtout la singularité de chacun des modèles qui timidement, maladroitement, s’offre pour la première fois à l’objectif du photographe.
Tous ces magnifiques et émouvants portraits réalisés par Oumar Ly resteront à jamais la mémoire de Podor. Des images justes. Simplement justes et libres.

Frédérique Chapuis

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