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MAGNIN-A : HERITAGE : Carte Blanche à Omar Victor Diop

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Du 6 mars au 8 mai 2021, André Magnin confie les rênes de sa galerie à Omar Victor Diop pour une exposition consacrée aux grands portraitistes africains.

Héritier du studio photographique africain, dont les codes sont parfois réinvestis au sein de ses autoportraits, Omar Victor Diop a sélectionné pour cette carte blanche une cinquantaine de clichés des photographes qui l’ont marqué. Mama Casset, Seydou Keïta, Malick Sidibé, J. D. ‘Okhai Ojeikere, Jean Depara ou encore Ambroise Ngaimoko (Studio 3Z/3C) dialoguent avec les images oniriques et colorées du photographe sénégalais. À travers ce parcours d’œuvres historiques, l’exposition « HERITAGE » tisse les liens sensibles entre l’œuvre de Diop et l’héritage artistique dans lequel sa photographie s’inscrit.

De Jean Depara, dont il retient les extérieurs-nuits de Léopoldville en effervescence pendant les années d’indépendance de l’ancien Congo-Belge, à l’esthétique de la coiffe d’Ojeikere dont il admire le travail de mémoire, Diop s’inscrit dans une Afrique consciente du talent de ses ainés, mais aussi dans une Afrique en mouvement, pleine d’avenir et d’énergie.

Parmi ces photographes de référence, c’est certainement le travail de Malick Sidibé qui trouve le plus d’écho dans la démarche de Diop. Les cinquante ans qui les séparent sont réduits par leur impulsion commune, celle d’être les continuateurs de la tradition du studio à l’africaine, tout en saisissant les modes, les vitalités et les évolutions de la vie moderne. « Malick Sidibé a subtilisé des moments de vérité, de solennité, de rêve, et construit une mosaïque de petites histoires qui, à leur tour, s’enchevêtrent pour se fondre en une seule et unique histoire, celle de son peuple. J’aimerais que l’on dise cela un jour à mon propos. En ce sens, Malick Sidibé est un modèle. » commente Omar Victor Diop.

Les maîtres de Sidibé sont aussi ceux de Diop : Keïta dont il observe les témoignages sur la société malienne ; Mama Casset chez qui le grand-père de Diop fait son portrait. Omar Victor Diop est plongé très tôt dans cet univers studio qui ne cesserai de nourrir ses recherches. Portraits posés et mises en scènes diffèrent selon le style du photographe. Sans trop d’artifice pour le malien Sidibé, plus foisonnant pour le jeune dakarois. Mais du yéyé à la pop culture, chaque génération lègue à la suivante un regard précis et intelligent sur le beau africain.

Les choix d’Omar Victor Diop honorent cet art du portrait qui magnifie un continent dynamique. Le métissage s’opère entre couleurs et noir et blanc, du Mali des sixties au Sénégal contemporain. Les photographes deviennent les ambassadeurs d’une Afrique qui respire ; tissus ancestrales et tissus modernes, jeunesse optimiste et émancipée, noblesse du féminin et du masculin…

« Laisser la voix aux artistes », c’est le sens de la carte blanche donnée par la galerie d’André Magnin, pour qui « promouvoir l’art contemporain africain passe par la reconnaissance et la valorisation des artistes talentueux ». Temps fort du printemps 2021, « HERITAGE » met en lumière des collections peu visibles, pour la première fois réunies, dans l’optique de montrer la vitalité et la beauté de la photographie africaine, dont les grandes figures ont été révélées par André Magnin dès 1991. 30 ans !

 

Omar Victor Diop

Né en 1980, Dakar, Sénégal

Vit et travaille à Dakar

Omar Victor Diop a recours à la photographie, au stylisme et à la scénographie pour retranscrire l’Histoire, la modernité des sociétés africaines et leurs styles de vie.

Dans sa première série intitulée Futur du beau, Omar Victor Diop détourne les biens de consommation et les déchets afin d’en vêtir ses modèles tout en questionnant les standards de beauté et d’élégance. En 2011, cette série rencontre un vif succès lors des Rencontres de Bamako biennale africaine de la photographie.

S’ensuit la série Studio des Vanités en 2013, qui dresse le portrait d’une génération africaine créative, ambitieuse et urbaine. Il s’inspire alors des grands photographes africains historiques Mama Casset, Seydou Keïta et Malick Sidibé, ainsi que du célèbre créateur Jean-Paul Goude.

Dès 2014, avec Diaspora, Omar Victor Diop commence à se mettre lui-même en scène en rejouant des portraits de notables africains ayant marqué l’Histoire. Cette série marque le début d’une consécration internationale.

La série Liberty (2017) évoque, interprète et juxtapose des moments marquants de cette protestation Noire, événements certes différenciés par le temps, la géographie ou l’ampleur, pour souligner ce qui permet pourtant de les placer dans une même chronologie, celle de la quête éperdue d’une liberté bafouée. Il est ici question de représenter ces aspirations à plus de dignité et de liberté à travers le monde, tel un hommage.

Omar Victor Diop est représenté en exclusivité mondiale par la galerie MAGNIN-A, Paris.

 

HERITAGE : Carte Blanche to Omar Victor Diop

6 mars – 8 mai 2021

MAGNIN-A

118, boulevard Richard Lenoir – 75011 Paris

http://www.magnin-a.com/

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