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Head On Photo Festival 2016 : Journal d’Alison Stieven-Taylor

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Les festivals photographiques annuels sont confrontés à un défi :  avoir une programmation intéressante et créer des événements et des expositions qui plairont aux visiteurs fidèles, mais attireront aussi de nouveaux visiteurs. Pour relever ce défi, Moshe Rosenzveig le directeur du Festival Photo Head On à Sydney, jette loin ses filets pour inclure des travaux  montrés dans le monde entier. La réputation internationale de Head On a grandi, et un grand nombre de photographes soumettent leur travaux, donnant à l’équipe Head une grande variété de choix.

Le résultat est une collection éclectique et intéressante d’expositions pour le festival 2016 qui renforce le pouvoir de la photographie à explorer tous les niveaux de la complexité humaine, à nous transporter vers de nouveaux mondes, à révéler de difficiles vérités et des histoires secrètes, à éduquer et parfois, à divertir.

Le vendredi 29 Avril 2016 le Photo Festival Head On a ouvert avec près de mille personnes qui se pressaient dans l’Hôtel de ville de Sydney pour voir un certain nombre d’expositions du Festival et connaître les gagnants des prix photo Head On. Plusieurs expositions ont attiré mon attention, dont Icônes de Hollywood de Michael Grecco, Le prix de la Vanité de Paolo Marchetti, Rêve palestinien de Andrea & Magda, Vous le reconnaîtrez quand vous le ressentirez de Raphaela Rosella et Méditerranée: La continuité de l’Homme  de Nick Hannes.

Samedi, la photojournaliste australienne Megan Lewis et moi avons entrepris une tournée des galeries. Nous avons commencé avec The Lost Rolls (Les films perdus) de Ron Haviv à la Blackeye Gallery à Darlinghurst, une de mes galeries préférées à Sydney. J’avais interviewé Ron à propos de ce travail à Paris en novembre l’année dernière et j’avais acheté son livre et son magazine, donc je connaissais déjà bien son travail. Mais quand j’ai vu de grands tirages des images sur le mur j’en ai eu une toute autre lecture. C’est une collection intéressante et il est incroyable de penser que beaucoup de ces rouleaux sont restés sans être développés pendant des années dans le congélateur de Ron. Plus tard dans la journée, la présentation de Ron avec Daniel Milnor de Blurb a fait salle comble tandis qu’il partageait son expérience de l’auto-édition avec un public enthousiaste.

Le dimanche matin a commencé à Customs House sur Circular Quay avec Waste in Time de Giles Clarke qui est à voir absolument. Le portrait par Giles de ceux qui gagnent péniblement leur vie en triant les déchets de la décharge de Port-au-Prince, et qui travaillent et vivent dans des conditions épouvantables, incarne le pouvoir du photojournalisme à révéler des histoires qui autrement resteraient cachées. Giles est l’un des photojournalistes les plus engagés qui travaillent aujourd’hui et il est merveilleux que son travail soit exposé dans ce lieu magnifique à Sydney, où des milliers de gens le verront.

Dimanche après-midi, j’ai participé à une discussion avec les  photojournalistes Ben Lowy, Ron Haviv, Natan Dvir et Kate Geraghty. Avec Mags King, le rédacteur photo du Sydney Morning Herald comme médiateur, nous avons entamé une discussion animée sur ce qui se passe dans le monde du photojournalisme. Cela continue d’être un sujet d’intérêt pour l’industrie et ç’a été une excellente occasion pour moi de partager certaines des recherches que je fais pour mon doctorat. C’était fascinant d’entendre autant de points de vue différents, mais il n’y a pas eu de réponse définitive à la question ‘Peut-on vivre de photojournalisme?’ Tout le monde s’accorde à penser que le travail multitâche est la façon dont la plupart des photojournalistes survivent, ce qui n’est pas si différent de la façon dont cela s’est toujours passé : l’idée d’un âge d’or a tendance à être enveloppée dans la nostalgie plutôt que la vérité.

Après trois jours agités, il était temps de m’envoler pour Melbourne. J’ai forgé quelques nouveaux contacts fantastiques, de nouvelles amitiés et vu un travail incroyable. La créativité fait tourner le monde. Grâce à Moshe, Anita et l’équipe extraordinaire de Head On Photo Festival, le monde de la photographie est venu à Sydney en mai. Head On continue jusqu’au 22 mai dans divers endroits. Découvrez Mon Choix, les gagnants des prix Head On, et regardez le site du festival pour plus de détails.

FESTIVAL

Head On Photo Festival 2016
Australie
https://www.headon.com.au

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