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Fabien Pio

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Actuellement étudiant à l’École Supérieure des Beaux ­Arts de Montpellier Agglomération, et ayant auparavant étudié la sociologie des arts de de la culture au niveau de master à l’Université d’Avignon, je suis également résident à la Panacée, centre d’art contemporain de la ville de Montpellier. Rêveries « J’ai peint les lignes et les couleurs qui émeuvent mon œil intérieur. Je peignais de mémoire sans ajouter quoi que ce soit, sans les détails que je n’avais plus sous les yeux. Ceci explique la simplicité des tableaux­ le vide évident. J’ai peint les impressions de mon enfance. Les couleurs troubles des jours passés. » Edvard Munch « Il n’est pas d’art vrai sans une forte dose de banalité. Celui qui use de l’insolite d’une manière constante lasse vite, rien n’étant plus insupportable que l’uniformité de l’exceptionnel. » Emil M. Cioran Note d’intention du projet « Rêveries » : Travailler dans une logique de long­terme, tendre vers la réduction, et prendre de la distance vis­à­vis des images, sont autant de perspectives qui guident cette recherche photographique. L’expérience du temps sans limite imposée offre ainsi au travail la possibilité d’un regard distancié, qui apparaît dès lors comme un détachement au monde, au réel. Les souffrances naissent des attachements, et, cette prise de position, au travers de l’adoption d’un rapport de vision, de pensée, de pratique et de sensation en recul, souvent contemplatif, permet au travail de s’apaiser, de se libérer. Les images sont ainsi faites d’errances du quotidien, parsemées de moments, de temps faibles, de basculement et d’entre­deux. Il s’agit ici de se servir de la photographie comme d’un moyen d’écrire sa vie, dans un certain rapport au journal intime, au carnet de note, d’essai et de voyage. Et ainsi, tenter d’évoquer un langage littéraire, cinématographique, accordant une place essentielle à la narration. Le quotidien et le vécu jouent un rôle majeur dans le développement de ce processus, et il semble alors possible de prendre appui sur sa vie, ses expériences, sensations et réalités quotidiennes, dans une logique quasi autobiographique, afin de proposer comme essence même du travail, une base ancrée dans une réalité latente. Ce n’est qu’ensuite que vient la transposition, la transfiguration, la métamorphose du réel. Et ainsi, tenter d’imprégner dans l’image un espace mental, emprunt de perceptions, d’imaginaire et de sensations. Dès lors la réflexion semble s’éloigner du cadre du réel, cherchant à pénétrer les champs du rêve, créant ainsi une certaine dualité, comme une bascule entre deux univers, dans laquelle semble se situer la recherche. Il est alors possible d’observer la mise en place d’une volonté narrative, quasi littéraire, cherchant à ouvrir des pistes et à ne jamais enfermer la lecture dans une histoire déjà rédigée, dans laquelle le spectateur est invité à n’être non plus uniquement le spectateur d’une œuvre d’art, mais bien celui d’une fiction sous­jacente, à la fois intime et universelle, entraperçue à mi­chemin entre le rêve et la réalité.

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