Deux ans après le séisme au Japon, le tsunami et la catastrophe nucléaire de 2011, Google, à la demande du maire de la préfecture de Fukushima, a conduit ses caméras dans les rues de la zone d’exclusion pour apaiser les inquiétudes des 300 000 personnes évacuées restantes.
J’ai utilisé Google Street View avec un œil de photographe pour accéder à l’inaccessible. En errant dans ce monde silencieux et abandonné, peuplé presque exclusivement de distributeurs automatiques, je commençais à comprendre plus profondément le bouleversement inimaginable qui avait été visité à cet endroit malgré les tentatives de suppression des équipes de nettoyage. Avec le temps, les distributeurs automatiques sont devenus la preuve la plus poignante du peuple et de leur vie quotidienne maintenant révolue.
Bien que ces images envoûtantes contredisent leurs origines violentes, elles devraient nous rappeler l’incroyable fragilité de notre planète et de ses habitants.
