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Christophe Planchais

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Dans les années 80, c’est à dire au siècle dernier, j’ai eu la chance de me trouver relié par un câble vidéo à un grand cameraman avec lequel j’ai couvert presque toutes les guerres de cette décennie fertile pour le compte d’une chaine américaine.

Mon rôle de porteur de magnétoscope, car c’est souvent à cela que se réduisait la fonction d’ingénieur du son à cette époque de la technologie, me convenait parfaitemen. Sondier en Français. Ce vilain mot me faisait penser à une espèce de tamanoir, sans doute à cause de la perche qui semblait renifler le pourtour du cadre à la recherche du meilleur son.

Cette position arrière me permettait de visualiser la scène tout entière plutôt que de la découper dans un viseur comme le cameraman car mon autre rôle était de garder les deux yeux ouverts quand lui n’en avait qu’un, collé au viseur. Dans les moments intenses c’était à moi qu’il revenait de prévenir mon partenaire d’un développement qu’il ne pouvait pas voir dans son viseur, mais aussi de nous protéger en prévoyant les dangers. Cette position décalée et muette inspire toujours une partie de mon travail. Elle est ce que l’appelle un pas de côté.

Christophe Planchais

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