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Cecil Beaton –The Art of the Scrapbook

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Les éditions Assouline publient cette semaine Cecil Beaton : “The art of the scrapbook”, un livre de collage d’images et d’illustrations dont la genèse commence dès 2008. En cherchant dans les trésors de Sotheby’s à Londres, propriétaire des archives de Cecil Beaton, une nouvelle approche de l’œuvre de Cecil Beaton, Martine Assouline découvre une pile de cahiers rouges : 42 volumes d’images assemblées et collées par Lord Cecil. 12 mois de travail d’édition furent nécessaires pour faire un choix parmi les huit mille doubles pages photographiées et essayer de retrouver une harmonie chronologique, car Beaton n’en avait respecté aucune. Ses grands sujets sont conservés : Picasso, Cocteau, les Beatles, Marilyn, la royauté ou encore Greta Garbo, son actrice préférée. Trente ans après sa mort, Cecil Beaton livre ici un extraordinaire témoignage sur son univers. James Danziger, galeriste new-yorkais, auteur de l’ouvrage et historien du photographe, revient sur la vie, les envies et les inspirations de Cecil Beaton.
Cecil Beaton, à l’image de Jacques Henri Lartigue, est un artiste instinctif qui s’est intéressé très tôt à la photographie. Ses deux sœurs qui l’ont élevé furent ses premiers sujets et restèrent ses modèles favoris.
Un défaut le distingue de ses confrères, son amateurisme apparent : il n’est pas un grand expert technique. Lors de son premier séjour à New York, il apporte ses pellicules dans un drugstore pour les faire développer alors que ses collègues s’enferment dans des chambres noires professionnelles.
Cecil Beaton est obnubilé par le glamour car il cherche constamment le beau. L’éducation intellectuelle reçue à Cambridge favorise cette exubérance baroque qui deviendra sa personnalité. Certes, ce n’est pas un bon élève et il n’obtient pas de diplôme, mais il sait magnifier son esthétisme et son goût de la mise en scène. Quand il s’installe à Londres, après l’université, il s’intègre rapidement à la haute société.
Sa première exposition en 1926 lui ouvre les pages du magazine Vogue. Dès lors, il immortalisera toutes les célébrités de son temps. A propos d’une séance avec Marylin, il écrit : « Elle s’ébat, couine de plaisir, elle bondit sur le sofa ». Mettre ses sujets totalement à l’aise, c’est le secret de la réussite de Sir Cecil.
Il obtient la même réaction complice de Greta Garbo avec qui il entretient dans le plus grand flou une « liaison », platonique ou charnelle. Homosexuel, ce n’est pas un secret, il vénérait Garbo, sa célébrité le fascinait.
Jonas Cuenin
Cecil Beaton : The art of the scrapbook, éditions Assouline, 2010

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