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Arles 2013: Afrique du Sud: Des regards croisés

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Les Saisons Afrique du Sud – France 2012 & 2013 sont mises en oeuvre pour renforcer le dialogue entre deux peuples. Elles puisent tout leur sens dans le rapprochement d’artistes ne connaissant pas forcément, au départ, la pratique des uns et des autres dans l’un des domaines emblématiques de la création contemporaine sud-africaine et française : six photographes sud-africains et six photographes français se sont croisés, rencontrés et accompagnés dans cette aventure initiée en 2012 en Afrique du Sud.
Lors de ces échanges, parfois constitués d’interrogations initiales, puis portés par le bonheur de la découverte, douze photographes posent leur regard sur l’Afrique du Sud d’aujourd’hui, qui célèbrera en 2014 vingt ans de démocratie. Ils se sont parlés, ont partagé leur travail, ont parcouru des régions rurales, semi-urbaines, les périphéries des grandes métropoles, pour se (re-)frotter au pays.
Au final, cette aventure ne force rien, et esquive les écueils des clichés faciles. Regards sur un paysage sublime jadis abîmé dans sa chair, dont on retrouve les traces en creux du Land Act, sur un environnement aujourd’hui menacé, ou, d’autres, flottants, qui se portent sur un paysage social profondément mobile et dynamique, au-delà du caractère parfois hors norme du paysage naturel sud-africain : Transition nous offre un récit qui se prête volontiers au brouillage de codes pour nous montrer un mystère. Que toutes les personnes, aux Rencontres d’Arles et au Market Photo Workshop, ainsi que tous les artistes soient chaleureusement remerciés pour avoir été les initiateurs et participants de cette aventure.

Bénédicte Alliot, Responsable du Pôle des Saisons, Développement et Partenariats, Institut français

Transition par François Hébel et John Fleetwood, commissaires de l’exposition.

Transition est une mission photographique collective menée par des photographes français et sud-africains sur le territoire de l’Afrique du Sud.
Le projet réunit le travail de six photographes sud-africains (Santu Mofokeng, Pieter Hugo, Zanele Muholi, Cedric Nunn, Jo Ractliffe, Thabiso Sekgala) et six photographes français (Patrick Tourneboeuf, Alain Willaume, Raphaël Dallaporta, Harry Gruyaert –Belge résident en France –, Philippe Chancel, Thibaut Cuisset). Ils ont réalisé des séries photographiques distinctes qui rendent compte d’une expérience de la terre propre à différents lieux significatifs d’Afrique du Sud.
Une commande aussi ambitieuse réalisée par 12 photographes de cette ambition est exceptionnelle dans l’histoire de la photographie. Cela a été possible grâce aux années culturelles croisées (France-Afrique du Sud 2012/1013). Depuis le XIXe siècle la France a une tradition de passer des commandes publiques à des photographes de talent pour interpréter le territoire national dans sa relation à la démographie.
Les photographies, produites à l’occasion de deux voyages pour la plupart des photographes, naviguent entre le réel et l’imaginaire, le banal et l’étrange, l’absence et l’abondance.
Le projet a pour ambition collective d’engager un dialogue apte à faire ressortir la complexité de la lecture des lieux, de l’espace et de l’appartenance. Un dialogue qui n’a pas toujours été facile. De nombreux points de vue et positions différentes ont été exprimés, ainsi que des divergences ; de nombreuses questions sont restées sans réponse.
En Afrique du Sud, les problèmes liés à la terre sont indissociables de l’histoire raciale et de l’Apartheid, de l’héritage de la colonisation, des conjonctures liées à la propriété, à l’appartenance et à l’identité. Ces problèmes sont l’héritage le plus évident d’une société opprimée et inégalitaire, que ce soit dans les contextes urbains ou ruraux. C’est la raison pour laquelle est impossible de tenter une lecture du territoire sans inclure une approche sociale.
L’histoire de la photographie sud-africaine est profondément enracinée dans la complexité des enjeux socio-politiques liés à la terre et à sa possession. 2013 est le centenaire de Land Act (« loi de la terre ») qui fut la première loi fondant l’Apartheid. Le Land Act réservait aux Blancs l’exploitation de l’essentiel des terres sud-africaines.
Cette exposition survient à un moment particulier de l’histoire sud-africaine. Si l’exposition revient sur l’histoire et le passé, elle s’intéresse autant au changement, à l’avenir. Elle est le reflet, mais aussi un élément à part entière, de ce paysage en transition, comme l’est la politique post-Apartheid d’Afrique du Sud.

EXPOSITION
Transition, paysages d’une société
Du lundi 1er juillet au dimanche 22 septembre 2013
Atelier de Mécanique
13200 Arles
France
Ouvert de 10h à 19h30
Tarif 8 €

PROJECTION
Transition, paysages d’une société
Le mercredi 3 juillet 2013 à 22h
Théâtre antique
13200 Arles
France
Prix 13 Euros

LIVRE
Transition, paysages d’une société
Editions Xavier Barral
Relié plein papier
200 x 260 mm
168 pages
160 photographies couleur et noir et blanc
Prix : 39 € TTC
ISBN (FR) : 978-2-36511-029-7
ISBN (ENG): 978-2-36511-035-8

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