Buttin Karen, 36 ans, Française, Résidente à Paris, France.
Consécutivement à des études d’anglais, étudiante en philosophie et en japonais; je rompais avec l’Ecole des Beaux-Arts après avoir répondu au sujet “Vous êtes coupable, vous prenez un avocat”. Admise redoublante et effectivement coupable, mes deux avocats se trouvaient quant à eux invités à quitter l’établissement.
Quelques six années plus tard, employée par une société de prêt-à-porter japonais installée à Paris, dans une logique de responsabilité mais aussi dans la nécessité de comprendre et de faire comprendre, dès lors se multiplièrent des dysfonctionnements, j’entamais en immersion des recherches quant à la gestion de l’entreprise… En mars 2008, subissant de trop fortes pressions, je m’installais au Japon pour une durée d’à peu près un an.
Eloignée d’une architecture incarnant le monde chrétien, préservée de l’appel “far western” très significatif pour un ordre et une légitimité de sens de type chronologique, je débutais la photographie. Présentée à un photographe professionnel, celui-ci me conseilla de me munir pour débuter d’un Nikon D80 ainsi que de trois objectifs dont un Nikkor (50 mm) ouvrant à 1:4.
Opposée à une image trop fréquemment simpliste et caricaturale véhiculée par les “global medias”, je tente de créer une photographie “suggestive” susceptible de provoquer un dialogue, de susciter des interrogations. Que ce soit à l’endroit des conséquences sociales de la mondialisation commerciale, financière et informationnelle (Tokyo, Toronto), des conséquences du spectre d’une “guerre des civilisations” (migration, Paris), ou bien encore de celles potentielles du nucléaire (Hopital Robert Debré pour la mère et l’enfant à Paris).