Une caractéristique fiable du bon art est sa capacité à prendre une nouvelle résonance. Lorsque Denis Darzacq a initié ce travail, il ne pouvait pas savoir à quel point le concept d’absence parlerait des cafés vides et des rues désertes dans son Paris cette année. À un moment particulièrement insulaire où beaucoup ont eu le temps de réfléchir et de devenir plus autonomes, le processus de Darzacq d’extraction de son propre travail pour la matière première sonne également vrai. En découpant et en déchirant les tirages photographiques récents de son propre travail, il a généré une multitude de documents formels qui pourraient être recombinés à l’infini pour donner de nouvelles compositions surprenantes. Les couleurs saturées, un éclairage puissant et un relief peu profond produisent des images à la fois abstraites et hyperréalistes. Si ces travaux effacent finalement les sujets des travaux précédents de Darzacq, ils se lisent également de manière convaincante comme des mondes nouvellement formés. Comme toujours, de l’ancien vient le nouveau.
Il s’agit d’une exposition en ligne, organisée par Jacob Cartwright.
Denis Darzacq – Absences
10 avril – 9 mai
Galerie Laurence Miller
521 West 26th St, 5ème étage
New York, NY 10001
http://www.laurencemillergallery.com/