À l’occasion de la 29ème édition de Visa pour l’image, un nouveau journal dirigé par Anna-Alix Koffi et intitulé woman paper Visa, propose un regard sur une sélection de photoreporters, de journalistes et d’éditeurs photo féminins. Cloé Kerhoas (agence Le journal, Istanbul) a sélectionné la nouvelle garde de l’information et du documentaire au Moyen Orient. Hommage au photographe Stanley Greene par les femmes qui ont partagé sa vie professionnelle, réunies par Clément Saccomani (directeur de l’agence Noor). Si les femmes ne sont pas représentées, les femmes africaines encore moins : présentations des travaux de Rahima Gambo et de Malin Fezehai. Des inédits de Dominique Issermann témoin avec Serge July en 1975 de l’indépendance du Mozambique et un portrait de Sylvie Grumbach par Marie Sumalla (éditrice photo au Monde). « À quoi sert de faire une publication consacrée aux femmes ? », lance Anna-Alix Koffi. « Pratiquement, à rien. Un geste cosmétique. En tant que double minorité, je pense qu’il faut montrer, démontrer avec persévérance. Agir en force tranquille et pugnace jusqu’à ce que ce genre d’actions ne soit plus nécessaire. À quoi sert la cosmétique pour une femme policier ? Pratiquement, à rien ? »
Anna-Alix Koffi est directrice de création et éditrice photo, après la revue-livre OFF the wall cultures photo (2013), elle créé en 2017 something we Africans got, une nouvelle revue culturelle sur la pensée et création africaine. woman paper Visa est disponible gratuitement sur divers points d’expositions et librairies du festival Visa pour l’Image à Perpignan.
