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Vlad Sokhin –Violence against women

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Selon les statistiques, en Papouasie Nouvelle Guinée, deux tiers des femmes sont constamment exposées à des violences domestiques et à peu près une femme sur deux est victime d’agressions sexuelles (dans les provinces de Simbu et des Hautes-Terres occidentales, 97% et 100% des femmes interrogées affirment avoir fait l’objet de telles agressions). Les hommes du cru ne respectent pas leurs « meris » (terme qui signifie « femme » en pidgin), les battant continuellement, utilisant souvent des machettes et des haches. Alors que dans les villages traditionnels de telles attitudes envers les femmes peuvent être attribuées à la culture tribale, la violence que l’on voit aujourd’hui à Port Moresby choque la société moderne.

Le plus grand danger vient des gangs Raskol qui font la loi dans la capitale. Violer des femmes est un « must » pour les jeunes membres de ces gangs. Dans la plupart des tribus papous, quand un garçon veut devenir un homme, il doit aller dans un village ennemi et tuer un cochon. Après cela, sa communauté l’acceptera comme un adulte. Dans la ville industrielle de Port Moresby, les femmes ont remplacé les cochons.

Il est très rare que les affaires de violence envers les femmes finissent devant les tribunaux. La plupart des fautifs sont gardés deux ou trois jours en cellule au commissariat avant d’être relâchés. La police affirme que la rareté de condamnations vient du fait que les victimes ont souvent peur de porter plainte ou que de nombreuses femmes prennent leurs maris en pitié et insistent pour renoncer aux charges. Selon les statistiques du centre d’aide aux familles, de plus en plus de violences envers les femmes se produisent dans les foyers des classes moyennes, où avocats, policiers, ou même pasteurs frappent leurs épouses. Les femmes battues sont souvent jetées à la rue, où elles deviennent des proies faciles pour les gangs Raskol.

Crying Meri | Violence against women in Papua New Guinea (Meri qui pleure – Violence contre les femmes en Papouasie Nouvelle Guinée) est finaliste de l’édition 2012 du Fotoevidence Bookawards. Cette compétition récompense les projets photographiques rassemblant les preuves de violations des droits de l’homme.

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