Rechercher un article

Viviane Dalles : Terra Nullius, No Man’s Land

Preview

J’ai toujours trouvé intrigante la manière dont les étrangers voyaient l’Australie. Pour la plupart de mes amis qui vivent en Europe ou aux États-Unis, l’Australie représente un territoire gigantesque où une majorité de la population insouciante est installée au bord de mer, tandis que le centre du pays est livré aux miasmes de la chaleur et de la poussière, le grand désert rouge accueillant des troupeaux de bétail de la taille de petits pays – mais pas beaucoup plus.

Il est vrai que l’Australie est une terre de contrastes, et que pour les citadins comme moi, le milieu du pays est aussi inconnu que pour les étrangers. J’ai survolé l’Australie centrale et vu la terre rouge de très haut, mais je n’ai jamais mis les pieds dans le Territoire du Nord, ou dans le Top End, et il me reste encore à expérimenter l’étendue écrasante de mon pays de naissance.

Nous sommes souvent plus volontiers fascinés par d’autres pays que le nôtre. C’est certainement vrai pour Viviane Dalles, une photographe sociale française qui a parcouru le monde au cours des sept dernières années. Durant cette période, elle a réalisé des reportages en Inde, au Cambodge, en Thaïlande, au Bangladesh, et au Népal, dans le but de raconter des histoires qui sont souvent négligées par les organes de presse traditionnels. Mais ce n’est qu’après avoir publié son livre Terra Nullius sur la vie au cœur de l’Australie que Dalles a affirmé qu’elle pouvait maintenant tourner son attention vers son pays natal.

L’Australie sans les clichés 
“Je voulais vraiment faire un reportage en Australie, mais qui ne soit pas rempli de clichés. Je crois qu’en Europe, nous ne connaissons pas l’Australie du tout, nous nous représentons des requins, du surf et des kangourous et puis c’est tout » dit-elle en riant et je suis d’accord. « J’ai essayé de faire mon reportage en le reliant à l’histoire de l’Australie, mais aussi en parlant de la vie quotidienne hors des grands métropoles de Sydney et Melbourne. »

Au début, Dalles pensait qu’elle pourrait se faire des relations depuis sa base à Sydney et s’embarquer pour le Top End une fois que tout serait prêt. « Mais c’était tout simplement impossible d’entrer en contact avec les gens, donc je suis allée à Alice Springs ». Et c’est là que Terra Nullius commença vraiment de prendre forme.
Alice Springs, ou The Alice, comme on l’appelle, est souvent décrite comme le cœur de l’Australie. « Je pensais que même ceux qui vivaient à l’écart de tout revenaient de temps en temps à Alice Springs pour faire leurs courses, donc l’endroit s’est avéré être une très bonne base pour moi. Mais j’ai passé beaucoup de temps à attendre près de mon téléphone. Vous devez être très patient dans cette région. Parfois cela me rendait folle, toute cette attente. Mais j’en suis arrivée à un point où j’ai décidé de m’ajuster au rythme des gens qui vivaient là, au rythme du bush. Parfois, je devais attendre trois jours, parfois deux semaines, et puis à un moment, ça finissait par arriver et à ce moment, c’était WAOUH, voilà la raison pour laquelle je suis ici. »

Lire l’intégralité de l’article de
Alison Stieven-Taylor dans la version anglaise du Journal. 

Terra Nullius
Viviane Dalles


CrowdBooks Publishing © 2012
ISBN 979-10-90912-01-4
First limited edition 500 copi

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android