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Victor Jules

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Buenaventura est un centre stratégique, par sa position géographique, pour le trafic de drogue. En effet la grande majorité de la cocaïne qui est produite en Amérique Latine, au Pérou et au centre de la Colombie particulièrement, et qui est a destination de l’Amérique du nord passe par Buenaventura. L’argent généré par ce trafic est considérable et explique en grande partie la violence qui règne ici. Dans les années 90 cette zone était sous le contrôle de la guérilla (FARC et ENL ) et aux début des années 2000, sous la présidence d’Uribe, les paramilitaires d’extreme droite les ont affrontés pour finalement prendre l’ascendant et chasser les guérilleros hors de cette région.  Aujourd’hui que les milices paramilitaires on été dissoutes, deux groupes criminels rivaux  s’affrontent pour le contrôle de ce territoire: La Empresa et Los Urabenos , tous deux sont plus ou moins issus d’une reconversion des milices de paramilitaires.
 
 Le contrôle du territoire, en plus de permettre d’avoir la main mise sur le trafic de la drogue, permet aussi d’exiger la vacuna – une taxe mafieuse qui s’applique a tout et à tous : pour passer d’un quartier à un autre, pour exercer un métier, pour importer ou exporter des produits etc.La situation est telle qu’il existe des frontières invisibles que personne n’ose franchir, de peur de se retrouver dans une casa de pique, littéralement des maisons de découpe – où les victimes sont démembrées vivantes. Les membres découpés sont ensuite jetés à la mer ou dans la mangrove voisine surnommé isla de calaveres – l’île aux crânes –  à la vue de tous pour servir d’exemple. L’autre raison avancée pour expliquer le fait de découper les victimes provient des coutumes mystiques les criminels de la côte pacifique de la Colombie, la plupart pratique la Brujeria – la sorcellerie – ainsi les membres découpés servent à faire des offrandes  ou des amulettes pour ne pas être attrapés par la police ou pour être protégés des balles des gangs rivaux. Cela permet également de maintenir la population dans un état de terreur et d’empêcher toute velléité de sédition  contre ce règne de la terreur.  
 
Face à cette situation le gouvernement colombien à décidé de militariser la ville en mars 2014, ce qui n’a fait qu’accentuer un climat de tension sans pour autant mettre un terme à la violence.Cette poudre aux yeux permet de bons résultats dans les sondages alors que les meurtres, les disparitions, les déplacements forcés, la pauvreté, le chômage continuent comme au paravant.

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