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Robert Doisneau : La soif d’images (1945-1960)

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La paix revenue, la soif d’information et le besoin d’images sont vifs dans le pays. La presse est en pleine expansion. Les titres se multiplient. La photographie humaniste, optimiste et poétique qui s’intéresse à la vie et aux quartiers populaires va connaître un développement considérable. L’activité de Doisneau, sollicité par des dizaines de titres, ne cesse de croître, même s’il reste fidèle à l’hebdomadaire Action et aux magazines Regards et Vie Ouvrière qui lui permettent d’être en contact avec ce monde ouvrier dont il se sent si proche. Les magnifiques portraits des mineurs de Lens en témoignent.

Cette activité ne l’empêche pas de multiplier les prises de vue sur son univers favori : la banlieue, même si, à l’époque, ces photos n’intéressent personne. Sauf Blaise Cendrars, que Doisneau est chargé de photographier en 1946 pour Le Point. Ancien banlieusard lui-même, l’écrivain se prend de passion pour ce travail, jusqu’à aider son auteur à publier son premier livre La Banlieue de Paris (1949) qui n’aura alors guère de succès. Le parcours de Robert Doisneau est parsemé de rencontres décisives. Après celle de Blaise Cendrars, ce sont en 1947 celles de Jacques Prévert et de Robert Giraud, deux flâneurs de la rue qui vont transformer sa vision et son champ d’investigation en sillonnant Paris de jour comme de nuit. « Le rêve, le merveilleux, c’est à Prévert que je le dois », écrira Doisneau qui, avec Robert Giraud, découvre le monde de la nuit, de la cloche, des marginaux. A mille lieues de celui de la mode qu’il photographiera de 1949 à 1951 pour le journal Vogue : « Ce qui m’allait à peu près comme un soutien-gorge à un garde mobile ».

 

 

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