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Rizzoli : Ryan McGinley, la monographie

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L’éditeur américain Rizzoli vient de publier la première grande monographie de Ryan McGinley, artiste américain amplement célébré depuis une décennie. A travers son regard, nous redécouvrons l’intimité de sa génération, photographiée avec brio. En 2000, Ryan McGinley a 22 ans. Il vient d’organiser sa première exposition dans une galerie abandonnée de Soho et d’auto éditer son premier livre, Kids are alright. Les jeunes qui posent ou simplement existent devant son objectif sont d’amateurs collaborateurs : artistes de rue, skateboarders, musiciens, couples hétéro ou homosexuels. Rapidement, les critiques et conservateurs, dont la respectée Sylvia Wolf (Whitney Museum), se rendent compte du talent du jeune photographe et de la beauté de ses images. Des photographies humbles, naturelles et cadrées de merveilleuse façon où l’insouciance devient une religion et la nudité un échappatoire vers la liberté. Le photographe n’a fait que rayonner depuis. L’ouvrage publié par Rizzoli rassemble tous les admirables clichés que Ryan McGinley a produits dans sa jeune carrière. On devra s’incliner devant la spontanéité des moments capturés. Spontanéité qui s’exprime au sol, dans les airs ou sous l’eau, selon que le modèle préfère s’allonger devant l’objectif, tenter de voler ou imiter les mammifères marins. Bien sûr, l’omniprésente nudité saura accentuer cette impression d’un monde immaculé, mais on aimera suivre les regards de ces femmes et hommes prêts à en découdre avec la vie. Dans ces portraits soigneusement composés en plan américain, aucune place n’est laissée à l’artifice et on se laissera volontiers guider par les attitudes, souvent positives et authentiques, de ces jeunes gens. Ryan McGinley nous montre ici qu’il excelle aussi bien dans l’action que dans la mise en scène. Sylvia Wolf, qui a découvert Ryan McGinley et lui a offert une exposition personnelle au Whitney Museum, faisant de lui le plus jeune artiste à y être présenté, a décrit son œuvre en ces termes : « Les gens tombent amoureux de son travail parce qu’il narre une histoire de libération et d’hédonisme : où Nan Goldin et Larry Clark montraient des adolescents anxieux, en souffrance, s’adonnant aux drogues et au sexe dans un milieu urbain sans contrôle, McGinley a commencé par annoncer que « Les enfants vont bien » (The kids are alright). » En abolissant les préjugés sur l’adolescence, Ryan McGinley dépeint surtout une jeunesse moderne et sans complexes, prête pour l’émancipation. Whistle for the wind, le livre publié par Rizzoli, indiquera aux sceptiques la marche à suivre. Ryan McGinley : Whistle for the wind Publié chez Rizzoli USA Hardcover / 240 pages / 150 photographies $55 U.S. ISBN : 978-0-8478-3831-8

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