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Dune Varela en résidence BMW au musée Nicéphore Niépce

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Lauréate 2016 de la résidence BMW au musée Nicéphore Niépce, Dune Varela vient de passer trois mois avec l’équipe du musée qui accompagne et suis son travail pas à pas. En avant-première, voici les premières images d’un travail à découvrir en intégralité aux Rencontres d’Arles l’été prochain.

Avant de se consacrer à la photographie, Dune Varela, photographe franco-américaine, a étudié le droit à Paris, puis le cinéma à New York. Après s’être intéressée au paysage et sa représentation, elle a récemment orienté son travail photographique vers une approche plus plastique. Témoins, les images qu’elle a réalisées dans le cadre de la résidence au musée Nicéphore Niépce. Sa nouvelle série trouve sa source dans le fonds du musée dans lequel elle a puisé des représentations de temples qu’elle a scannées pour réaliser des tirages contrecollés sur aluminium. Cette première étape n’est qu’une phase préparatoire à son projet puisque c’est à partir de là qu’elle se réapproprie véritablement ces images d’anonymes par l’accomplissement d’une intervention. S’inspirant d’artistes tels Niki de Saint Phalle, Lucio Fontana ou Julio Le Parc, Dune Varela, armée d’un pistolet Smith & Wesson chargé de balles calibre 38, opère un geste radical en tirant sur les images. Le résultat est une série d’œuvres uniques dont le sens et la symbolique sont particulièrement en résonnance avec l’époque actuelle qui connaît de profonds bouleversements.

Ce n’est évidemment pas un hasard si Dune Varela a choisi des images de temples. Lieu sacré, le temple est avant tout synonyme de civilisation créée par l’homme. On peut aussi penser à Palmyre… Loin d’être anecdotique, son geste est presque synonyme d’engagement. En tout cas il dit son point de vue d’artiste – et ses inquiétudes – sur le monde d’aujourd’hui. N’est-ce pas là justement le rôle des artistes, que de nous faire voir le monde autrement ?

Il en va ainsi des autres axes de recherches du travail que Dune Varela a accompli pendant les trois mois de résidence au musée Nicéphore Niépce. Pour chacun d’entre eux, il est question, comme dans ses précédents travaux, de poser une réflexion sur le visible et l’invisible, sur le décalage qu’il y a parfois entre ce que l’œil perçoit et la réalité… Ce qui anime son travail, c’est l’expérimentation et la matérialité qui font que ses œuvres sont de véritables objets. Certaines d’entres elles sont presque plus proches de la sculpture que du tirage photographique… C’est le cas notamment lorsqu’elle déchire des tirages avant de reconstituer l’image librement via une impression sur plâtre… Dune Varela détruit pour remodeler et reconstruire le réel… et démontre que la photographie n’a pas de frontière. On a hâte de voir son exposition – ou installation ? – aux prochaines Rencontres d’Arles.

Sophie Bernard

www.museeniepce.com/

http://www.museeniepce.com/index.php?/musee/s-engager-avec-le-musee/Mecenes-et-Partenaires

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