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Raphaël Bourelly

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L’Asie nourrit mes rêves de voyages depuis longtemps.

Mon travail tourne principalement autour des villes et de leur développement. J’aime les explorer et m’y perdre. C’est tout naturellement que j’ai eu envie de découvrir une mégalopole asiatique.

La Corée du Sud (pays du matin calme) a connu ces 30 dernières années, un des plus importants bouleversement économique de notre époque, c’est en partie ce qui a motivé ce voyage. L’idée même de me retrouver dans une ville abritant près de 10 millions de personnes était tout simplement vertigineuse. Je suis donc parti à la découverte d’un autre monde, de villes dont l’échelle me semble encore aujourd’hui surnaturelle. J’ai principalement exploré deux villes : Séoul, la capitale, et Busan, la plus grande ville portuaire du pays. En faisant ce voyage, je me suis rendu compte combien il était difficile de donner corps à ses fantasmes.

J’ai retrouvé énormément d’images qui ont nourri mon imaginaire, mes envies, comme le film fan- tastique Host qui se déroule à Séoul. Je pense également à Lost in Translation, ou encore au travail de Nadav Kander, de Zhang Kechun, et sûrement bien d’autres encore dont je n’ai même pas conscience. Toutes ces images résonnaient avec celles qui s’offraient à moi. Je ne savais plus très bien ce que j’avais devant les yeux, et je savais encore moins ce que je découvrirai au développement de mes pellicules…

Il n’était donc pas question de dresser un portrait de ces villes, ni de matérialiser mes rêves, mais plutôt de photographier un entre-deux, et c’est pour moi, justement là la beauté des images de voyage.

Il m’arrive souvent d’éprouver des sentiments contradictoires envers ces paysages, qui peuvent sembler laids, et qui parfois me semblent beaux. Ils racontent beaucoup sur « nous », sur nos cultures, mais peuvent aussi nous tromper. La ville peut être brutale, écrasant l’humain, ne laissant que peu de place à l’imagination ou à la poésie. Pourtant, au milieu de ces labyrinthes de béton, j’ai découvert aussi un autre rapport à cet espace à priori peu accueillant. Il m’a semblé voir l’Homme se les réapproprier, y développer une forme différente de poésie. Afin de m’en imprégner, j’ai parcouru inlassablement les bords du fleuve Han, les rues de Séoul, de jour comme de nuit, la zone portuaire de Busan. Les images de cette série sont pour moi comme des « scènes », des plans d’un film que j’aurais oublié…

Raphaël Bourelly

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