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Prix HSBC 2015 : l’Itinérance continue…

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Après Lyon, Paris et Mougins, c’est à l’Arsenal de Metz que sont exposés les travaux des deux lauréats 2015 du prix HSBC pour la Photographie. L’inauguration s’est déroulée le week-end dernier, et nous avons interrogé les deux jeunes artistes Maia Flore et Guillaume Martial huit mois après leur nomination, les trois premières expositions et la sortie de leur monographie aux éditions Actes Sud. 
Chaque lieu est l’occasion de recréer une nouvelle exposition, de repenser la manière dont le visiteur évoluera au sein des différentes séries. François Cheval, le conseiller artistique du prix de cette année, a réalisé une scénographie propre à chacun des lieux. 
Cette exposition messine est l’avant dernière étape de cette itinérance avant la présentation à la Maison de la Photographie de Lille en décembre prochain. Cette dernière dévoilera de nouvelles œuvres réalisées par les lauréats.
Comment avez-vous abordé la réalisation des différentes expositions à travers la France, jusqu’ici, à l’Arsenal de Metz ? Et comment s’est passée la collaboration avec le conseiller artistique, François Cheval ?


Guillaume Martial : Avant toutes choses, avec François, nous avons constitué une sélection d’images à produire en tirage. A partir de là, nous n’avions plus qu’à créer un dialogue entre l’architecture du lieu d’exposition et les œuvres. A chaque fois, il fallait penser l’accrochage par rapport au lieu. C’est une expérience qu’il faut vivre. Moi j’ai tout particulièrement aimé l’accrochage ici, à Metz, parce que justement j’ai vu ma production d’un œil nouveau. C’était un souhait de ma part, de déployer mon œuvre pour la voir différemment. Ce qui est intéressant avec cet exercice, c’est qu’il répond parfaitement à mes photographies : dans mes séries je questionne l’espace et la problématique se répète dans la réalisation de la scénographie. C’est la continuité de mes images en somme… Mais je suis photographe et je ne peux pas le faire seul. François Cheval a été d’une aide précieuse, à chaque fois il a fait un excellent travail. Nous sommes vraiment heureux de ce nouvel accrochage. Les œuvres se déploient, ici, on comprend d’avantage nos univers.

Maia Flore : Ma rencontre avec François Cheval a été particulièrement importante pour moi. Il s’est énormément impliqué dans chaque scénographie. Je lui ai entièrement fait confiance. J’avais vraiment envie de me confronter au regard d’un commissaire d’exposition tel que François. Comme je produis peu d’images, je connais mes images par cœur. Son regard m’a permis d’avoir un œil neuf sur mon travail, de bousculer tout mon petit monde. C’est la première personne qui utilise un nouveau vocabulaire pour mes images. Il ne parle plus forcement de légèreté et de douceur, passé le côté esthétisant de mon travail, il y trouve une certaine gravité, des choses plus pesantes… Cela me permet d’entrevoir les choses différemment et de m’apercevoir qu’il y a d’autres passages dans mon univers. Son travail de commissaire m’a permis de retrouver autre chose et de me confronter à des choix que je n’aurai probablement jamais fait seule.

La cinquième et dernière exposition ouvre dans deux mois à la Maison de la Photographie de Lille, vous allez présenter de nouvelles œuvres, pouvez-vous nous dévoiler cette nouvelle production ?

G. M. : En ce qui me concerne, les nouvelles œuvres qui seront présentées sont issues d’un travail réalisé durant deux mois et demi dans un hôpital psychiatrique dans le cadre d’une résidence en Dordogne. Je crois que je vais revenir à mes premières amours : l’image en mouvement. Pour cette future exposition, il y aura de l’image fixe et de l’installation vidéo. Concernant le contenu du projet, c’est un travail moins architectural et qui traite moins de l’espace urbain que ce qui est présenté aujourd’hui; en revanche je vais toujours utiliser un personnage que je vais interpréter. Ce sera plus un univers personnel, plus intimiste, qui va traiter de la folie, le rapport au corps dans cet univers enfermé qu’est l’hôpital psychiatrique. Dans ce travail, je vais également questionner le médium photographique. Je suis allé revisiter les pionniers de la photographie comme Etienne Jules Marey ou encore Eadweard Muybridge. Mon installation sera un petit clin d’œil aux inventeurs de l’image en mouvement. Mais je n’en dis pas plus…

M. F. : Pour Lille, nous allons étendre le travail qui a déjà été fait en jouant sur la forme avec de nouveaux supports. Les gens pourront y découvrir également des installations, c’est pour le moment en cours de discussion, il y en aura peut-être une ou deux, en fonction du lieu. Tout cela sera à découvrir en décembre…

EXPOSITION
Prix HSBC pour la Photographie 2015
Maia Flore & Guillaume Martial
Du 3 ocotbre au 1er novembre 2015
L’Arsenal de Metz
3 Avenue Ney
57000 Metz
France
http://www.arsenal-metz.fr

http://www.maiaflore.com

http://www.guillaumemartial.fr

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