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Planches Contact 2023 : Max Pam remonte le « temps rêvant » à Deauville

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À l’occasion de la 14e édition du festival Planches Contact, le photographe australien Max Pam (né en 1949) a passé six semaines en résidence à Deauville, point de départ d’une flânerie onirique sur le territoire de la Côte Fleurie.

Présenté dans l’enceinte des Franciscaines, le résultat de ce projet prend la forme d’une exposition immersive composée de soixante-dix diptyques, dialoguant avec une rétrospective de son œuvre des années 1970 à la fin des années 1990.

En arrivant à Deauville, Max Pam est immédiatement rappelé à sa jeunesse Australienne dont il retrouve les ciels et l’atmosphère marine. Dès le départ, il met en place une méthodologie très précise afin de s’approprier le « terrain de jeu très fertile pour la création » que constitue à ses yeux le territoire normand. Il développe un récit à travers la binarité du diptyque, construit sur un dialogue entre passé et présent et l’idée du voyage dans le temps. On trouve ainsi dans ces images un certain nombre de références aux œuvres du musée havrais André Malraux auxquelles répondent des clichés contemporains.

Les diptyques de Max Pam sont tous nés d’un rêve. Séjournant à la Villa Namouna, Pam nous raconte qu’il a beaucoup rêvé. Ces voyages nocturnes étaient notés dans des carnets au réveil avant d’être retranscrits en image, peinte ou photographiée. En résulte une farandole poétique d’associations tant formelles que narratives qui, assemblées en une immense frise, forment un autoportrait en creux captivant de celui qu’il fut pendant ce court séjour.

Plus loin, une salle offre un aperçu de la richesse de ses productions de la fin du XXe siècle, comme il se plait à les décrire. On reconnaît là un Max Pam friand de voyage, qui a inlassablement arpenté le monde : l’Inde, le Sud-Est asiatique, l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Europe et ses terres australiennes. On retrouve son amour pour les cartes, avec lesquelles il entretient un rapport particulier depuis l’enfance. Des cartes représentant une partie du monde qu’il s’approprie en les entourant de clichés et de textes. Celle de Deauville et Trouville, imaginée spécialement pour la résidence, est entourée de timbres représentant des scènes et populations marines.

Sur les murs de cette rétrospective, les associations d’images capturées ou trouvées, l’amour du verbe et le besoin de créer un récit par des agencements ou collages apportent un éclairage supplémentaire sur son approche très personnelle de la photographie.

Festival Planches Contact 2024
Un festival dans toute la ville de Deauville
Du 21 octobre 2023 au 7 janvier 2024
www.planchescontact.fr
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