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Photo London en passe de devenir la capitale de la photographie ?

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Certainement une plateforme rivalisant en mai avec Paris Photo !
Parmi les nouveautés de cette deuxième édition de Photo London : L’élégant Pavillon de la cour d’honneur et le nouvel espace « Annex » qui permettent d’accueillir une quinzaine de galeries en plus, trois expositions majeures, un auditorium accueillant les conférences et un espace dédié aux éditeurs. Belle programmation en résonance dans toute la ville (40 évènements satellites) pour offrir une semaine de la photographie de haut vol !
Morceaux choisis dans la ville de la mondialisation, parmi les 85 galeries internationales retenues (Europe, Etats Unis, Amérique du sud, Moyen Orient, Asie) avec une mention spéciale pour le secteur « Discovery » autour de 8 galeries à la pointe des mutations du médium. Focus sur ces artistes qui se saisissent du nouveau paysage des écritures et expérimentations photographiques.

James Barnor, Autograph ABP (Londres)
Pionnier de la photographie ghanéenne, James Barnor été le premier à introduire la photographie couleur dans son pays après avoir découvert le Swinging London. Les filles des couvertures du légendaire magazine sud africain Drum issues de la diaspora dans les quartiers iconiques de la métropole anglaise ou les étudiants et fonctionnaires immortalisés dans son studio « Ever young » d’Accra nous parlent de bouleversements à venir dans un parfum d’insouciance.

Faisal Samra, Ayyam Gallery (Dubaï, Beyrouth)
Le saoudien diplômé des Beaux Arts de Paris pour devenir ensuite consultant et designer, dans la série Distorted reality pose la question de la distorsion du présent par les mass media, de la manipulation de nos consciences. Une approche qu’il met en scène dans des performances où il recouvre son visage d’ accoutrements divers. Des masques et travestissements qui peuvent aussi être joués par des figurants qui disent la difficulté d’être soi-même dans un monde globalisé et les contradictions inhérentes au choc des cultures. Un message très engagé où le corps devient le véhicule d’une pensée critique en mouvement.
Sebastian Riemer, galerie Dix9, Hélène Lacharnoise (Paris)
Formé à l’Académie de Dusseldorf, il questionne le medium photo et ses limites et s’attache à la matérialité de l’image et ses sédimentations temporelles à partir de documents existants : photos anonymes, images de presse, peintures, daguerreotypes, retravaillés et recontextualisés.
Roland Fischer, Carlos Carvalho Arte Contemporânea (Lisbonne)
Dans une rigueur très conceptuelle l’artiste aborde le principe de la sérialité avec ces façades architecturales aux multiples lignes, courbes, angles qui constituent un vocabulaire formel proche du design. Une densité immobile où la répétition rejoue Muybridge ou Moholy-Nagy.
Karine Laval, Crane Kalman gallery (Brighton)
Une esthétique singulière où l’élément aquatique file la métaphore avec le réel. Autant de surexpositions, d’effets miroir, de reflets pour tenter de déjouer les illusions. La française expatriée à New York nous livre sa toute dernière série conçue dans des jardins publics ou privés où les effets de miroir rencontrent la solarité des couleurs et éléments graphiques.
Photographer Hal, IBASHO (Anvers)
Mettre la jeunesse japonaise sous cellophane ! Telle est la démarche du mystérieux japonais qui se fait appeler Photographer Hal. De 40 à 10 minutes de séance lui suffisent pour mettre en scène 400 couples jusqu’à ce jour le sol de sa cuisine tokoite. Le shopping lui même ne doit pas dépasser 10 secondes sous peine de suffocation. Chacun choisit d’être nu ou habillé. La peur rehausse le challenge à chaque fois ! et le résultat de ces identités amalgamées est saisissant.
Délio Jasse, Tiwani Contemporary (Londres)
Né en Angola et vivant à Lisbonne, Délio Jasse (présenté à la Biennale de Dakar) décline, à partir de la technique du cyanotype qu’il se réapproprie, son propre langage visuel avec ses vues de Luanda d’où surgissent des pans de la mémoire collective et individuelle.
Felicity Hammond, The Photographer’s gallery (Londres)
Diplômée de la Royal Academy of Art, Felicity se passionne pour la technique du cyanotype (monochromes en bleu) et des paysages urbains en mutation. Une obsession pour ces ruines industrielles qu’elle recompose avec des éléments de son imagination recyclés pour en faire des peintures. Ces collages ou natures mortes manipulées induisent une expérimentation forte au coeur de son processus. Dans cette toute dernière installation elle joue avec la céramique pour un résultat assez bluffant.
Nikolas Tantsoukes, Esther Woerdehoff (Paris)
Né en Allemagne en 1971 et formé au stylisme Nikolas montre ses collages pour la première fois dans une exposition à Berlin en 2003 et depuis insuffle dans ses scènes d’inspiration Dada un esprit contestataire immédiatement reconnaissable. Revendiquant une méthode artisanale il singe ici les experts en art avec un humour piquant. Talent à suivre !

Floris Neusüss , Daniel Blau (Munich)
Ce nu dessiné sur photogramme (Floris Neusüss est à l’origine du nudogramme) rejoue la question de la photosensibilité à l’aube des premières expérimentations par les pionniers du medium. Une technique reprise ensuite par les avant-gardes (Man Ray, Kurt Schwitters, Laszlo Moholy-Nagy…) jusqu’à aujourd’hui où la contrainte technique rejoint chez lui un fort potentiel lyrique. La question de la pièce unique inhérente à cette approche est essentielle également.

Christian Patterson, Robert Morat Gallery (Hamburg)

« Fond du lac » est le projet le plus récent de Christian Patterson (Sound Affects, Redheaded Peckerwood) et aussi le nom de l’endroit où il est né dans le Wisconsin.A partir du 1er annuaire téléphonique datant de l’année suivant sa naissance (1973) qu’il trouve dans la cave de la maison familiale, il est conduit à retourner sur les lieux de son enfance pour y collecter des objets,synonymes de clichés mais traités de façon inattendue en créant des connexions avec son imaginaire dans une approche de sequencing. Dessins, notes au crayon, peintures, plaisanteries, ponctuent ce travail autant autobiographique que conceptuel qu’il accompagne d’une oeuvre téléphonique.
FOIRE
Photo London
Du 19 au 22 mai 2016
Somerset House
Strand
Londres WC2R 1LA
Royaume Uni
+44 (0)20 7759 1169
[email protected]
http://photolondon.org

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