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Philippe Garner, La Retraite d’un Maître

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Le monde de la Photographie et de ses enchères va perdre son parrain ce soir : Philippe Garner prend sa retraite et quitte Christie’s.

Philippe a eu ce destin incroyable : il a grandi avec ce marché quasi inexistant avant les années 70. Il fut l’artisan, le témoin, le commissaire priseur de la majorité des ventes mythiques depuis 45 ans.

J’ai rencontré Philippe pour la première fois le 19 mars 1974. C’était à Londres chez Sotheby’s Belgravia pour une vente de charité au profit de la Photographer’s Gallery de Sue Davis. Philippe était au marteau, et dans la salle, une soixantaine de personnes dont un homme très séduisant vêtu de noir qui emportait une enchère sur deux ! Le dernier lot est un vintage de Penn : Colette un tirage 50 x 60cm. L’homme en noir a levé la main dès le début de l’enchère et ne l’a pas baissée. Le marteau tombe : 260 livres ! La foule s’esclaffe « Pigeon ! » Clown, Plaisantin, qui est ce charlot qui achète un Penn à près de 300 livres (soit son record mondial). Le charlot, c’est Sam Wagstaff. Philippe nous invitera tous les deux à diner ce soir là ; ce fut le début d’une très jolie amitié !

Leon Constantiner, le grand collectionneur d’Helmut Newton dont la vente fut organisée par Philippe a tenu lui aussi à rendre hommage par ce texte :

Je suis sûr que la retraite de Philippe Garner, après quarante-six ans dans le monde des ventes aux enchères, prend tout le monde par surprise. Prend-t-il vraiment sa retraite et va-t’il quitter le monde de la photographie? Ou peut-être va-t-il à participer à ce monde par le biais de l’écriture, de l’enseignement ou des conseils aux nouveaux collectionneurs, photographes et galeristes ? Ou va-t-il organiser des expositions ? … Un homme comme Philippe n’est pas du genre à nous priver de ses connaissances et de son sens de l’humour. Philippe est un véritable visionnaire, un sage conseiller, un meneur et surtout un être humain plein de bonté.

Je célèbre la fin d’une époque et le début d’un chapitre tout neuf de sa vie. Cher ami et confident respecté, je suis impatient de voir les nouveaux rêves que tu vas réaliser pendant ta «retraite».

Je me suis souvenu de la chanson écrite par Ross Parker et Hughie Charles parce que je suis impatient de voir la suite pour ce « True Englishman ».

Nous nous reverrons
Je ne sais pas où
Je ne sais pas quand
Mais je sais que nous nous reverrons,
par un jour ensoleillé
Continue à sourire
comme toujours.

Avec amour, reconnaissance et gratitude.

Leon Constantiner

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