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Peter Bauza, Copacabana Palace

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C’est l’histoire d’un projet immobilier dans la banlieue de Rio de Janeiro que l’on appelle tantôt “Jam- balaya” du nom d’une émission de télé-réalité locale, tantôt “Carandiru” comme la plus grande prison du pays, ou “Copacabana Palace”, comme l’hôtel cinq étoiles qui illumine la plage de Rio. Les six blocs d’immeubles, construits il y a une trentaine d’années, n’ont jamais été achevés et sont devenus un refuge pour quelque 300 familles « sans toit ni terre ».

Aujourd’hui, les immeubles sont délabrés et menacent de s’effondrer. Le taux d’humidité est très élevé. Les eaux usées stagnantes favorisent l’apparition de maladies telles que la dengue, la méningite, la gastro-entérite et les infections dermatologiques. Dans certains bâtiments, des étages entiers se sont écroulés, laissant place à des trous béants.

Mais qui sont ces occupants du Copacabana Palace, assez forts pour survivre et résister dans un environnement si hostile ? Beaucoup vivaient dans des favelas, certains ont fui les dealers, d’autres ne pouvaient plus payer leur loyer qui augmentait chaque mois ou dormaient dans la rue ; certains se sont même vu attribuer un logement mais n’ont jamais pu emménager, car les narcotrafiquants contrôlent les logements sociaux.

Peter Bauza a passé sept mois dans ce qui est tout à la fois « le Paradis et l’Enfer, la folie et la passion ». Mais le photographe se dit surtout frappé par l’entraide, omniprésente. Très vite, les leaders de cette communauté bien organisée l’ont accepté et lui ont ouvert leurs portes… « J’ai eu l’occasion de devenir l’un d’eux, de commencer à comprendre ce que signifie être un squatteur », explique le photographe qui a passé de nombreuses nuits dans une tente à l’intérieur de l’un des appartements abandonnés. « La vie est dure là-bas, les chats ont peur des rats tellement ceux-ci sont gros. » En se mêlant à la communauté, Peter Bauza a réussi à capturer des instantanés de la vie intime des habitants, des moments de prière aux scènes de fête, en passant par le désarroi et la drogue. Ses images forment un récit poétique et nous parlent de la souffrance de ces personnes qui tentent de survivre dans l’espoir de jours meilleurs. Il nous montre leurs forces et leurs faiblesses, leurs échecs et leurs réussites dans leurs efforts quotidiens pour faire face à cette situation hostile. « Une vie qui mérite d’être considérée, une vie avec des visages et des voix… »

Copacabana Palace est un exemple typique de la lutte pour la survie d’un million de Brésiliens qui vivent dans des situations identiques, alors que le gouvernement dépense des sommes colossales en infrastructures pour des événements sportifs et que le pays subit une grave crise économique.

 

Peter Bauza, Copacabana Palace
Cosmos Galerie
56, Bld Latour Maubourg
75007 Paris
France
 
http://www.cosmosgalerie.com/

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