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OFFICIELLE 2015

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Emergence, découverte de scènes artistiques visionnaires ou méconnues et prise de risque (nombreux « solo shows ») : OFFICIELLE maintient dans sa 2ème édition sa vocation de tête chercheuse de la Foire Internationale d’Art Contemporain (FIAC). Focus sur ces praticiens de l’image qui questionnent ses enjeux ainsi que ses modes de production et de diffusion. Des territoires en mouvement et visions plurielles qui abordent la notion du paysage, de la mémoire, de la persistance ou de l’effacement, de l’engagement politique et activiste, de l’état du monde.

En voici une sélection :

Julian Charrière (né en 1987, Suisse) représenté par Dittrich & Schlechtriem

Entre géologie, science et architecture, le franco-suisse Julian Charrière interroge les interventions humaines sur la planète et notre perception de l’image. Partant d’une nouvelle de JG Ballard, La Plage ultime, il est parti photographier le polygone nucléaire de Semipalatinsk, au Kazakhstan. Il fixe alors ce « futur fossile » sur la pellicule à l’aide d’échantillons de sable radioactif, donnant une trace tangible de ce moment de l’histoire de la folie humaine. Un travail expérimental dans ce paysage désolé, sur les interférences de l’homme sur l’environnement et les cycles du temps.
Adrian Melis (né en 1985 à Cuba) représenté par ADN Galeria

S’inspirant de ses conditions de vie à Cuba avant son exil en Europe, Adrian Melis interroge les tensions entre les régimes sociaux-économiques et politiques et les stratégies de résistance des individus. La video  » The New Man and My father  » met en scène son propre père, archétype d’une génération marquée par le credo révolutionnaire, muet face au désanchantement idéologique programmé, et perplexe quant à la récente ouverture de l’île. Dans la série de photographies  » Replacement points  » prise à Barcelone, il est question de l’effacement des anciens slogans de résistance sur les murs fraîchement repeints. Enfin, l’installation  » Production plans of dreams for state-run companies in Cuba « , constituée de boîtes renfermant les rêves des employés sur leurs heures de travail et de photographies documentant le projet et ces acteurs, interroge la notion paradoxale de productivité dans ces organismes d’état ainsi que les liens de complicité clandestins noués avec l’artiste.

Marcos Avila Forero (né en 1983 en France) représenté par Dohyanglee

Félicité 2010 des Beaux Arts de Paris, Marcos Avila Forero puise dans la réalité sociale et politique violente de son pays d’origine, la Colombie, à travers des micro-récits où l’itinérance et le hors champ deviennent le support des plaies des lieux traversés.  » Sténopés de paysages révoltés  » s’inscrit dans son nouveau projet  » Restitutions de la mémoire « , réalisé en Colombie en étroite collaboration avec la population locale en camera obscura. Un choix délibéré qui incarne les modes de survie et de clandestinité de ces militants de la mémoire.

Aurélie Pétrel (née en 1980 en France) représentée par Houg galerie

A travers son activation de  » partition photographique « , Aurélie Pétrel poursuit ses réflexions sur le medium en tant qu’espace de liberté dans la lignée de Marie-José Mondzain. Des images silencieuses et latentes qu’elle active et transpose à une échelle tridimensionnelle dans un habile jeu de construction et de projection gommant les limites entre le sujet, son transfert et son environnement.

Aglaia Konrad (née en 1960 en Autriche) représentée par Nadja Vilenne

De ses voyages à travers le monde, Aglaia Konrad documente l’expansion des zones d’agglomérations urbaines et l’avènement de villes nouvelles dans leur banalité standardisée. Compilées dans une archive qu’elle réactive sous des formats et combinaisons infinies, ces images vertigineuses, ici vues du ciel, mettent à mal la prétendue fixité de la photographie.

Sanja Ivekovic (née en 1949 en Croatie) représenté par Espaivisor

Première femme au discours clairement féministe dans la scène artistique yougoslave/croate, Sanja Ivekovic analyse la construction identitaire dans les médias, dans une stratégie activiste où le corps devient le miroir des réalités sociales et politiques de l’ex-Yougoslavie à travers la video, le collage, le film et l’installation. Le projet GEN XX est une série de photographies publiées de 1997 à 1998 sous forme de publicités pour les magazines associant des mannequins iconiques à des héroïnes oubliées de la mémoire collective. Privant la publicité de son message et de son logotype, elle infiltre et démantèle le mythe fondateur de la république socialiste de Yougoslavie en ressuscitant le destin individuel  de ces jeunes résistantes exécutées et oubliées par les nouvelles générations de femmes. Un travail de sape qui interroge les liens entre genre sexuel, le pouvoir et les stéréotypes féminins véhiculés par les images.

Teresa Gierzynska (née en 1947 en Pologne) représentée par Pola Magnetyczne

Le cycle des Traces (de la Victoire, de la Liberté, de l’Amitié), réalisé en 1979, associe mémoire personnelle de l’artiste initialement formée à la sculpture, aux répressions en Pologne dans les années 1970. Cet inventaire photographique de sculptures commémoratives sous forme de cartes postales banales mais colorisées en bleu est comme une persistance rétinienne face à la spoliation idéologique en vigueur. Confrontée à d’autres acteurs clés de la scène artistique polonaise de la même période, il est question pour ces représentants d’un renversement des valeurs et de la perte de la foi dans les utopies modernistes d’où émerge la place nouvelle de l’artiste comme observateur engagé.

FOIRE
Officielle
21-25 octobre 2015
Les Docks – Cité de la Mode et du Design
34 Quai d’Austerlitz

75013 Paris

http://www.officielleartfair.com

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