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FIAC 2015, ce qu’il ne fallait pas manquer

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Toute puissante, la Foire Internationale d’Art Contemporaine (FIAC) consolide son statut de place forte de l’art avec un quota américain élevé (35 galeries) juste après la France (42) sur les 173 au total. Qui sont ces artistes dont les images hypnotiques et déroutantes bousculent un paysage devenu parfois conservateur ? Détournements et paradoxes.

Neïl Beloufa, (né en 1985 à Paris), galerie Balice Hertling :
Nommé Prix Marcel Duchamp, Neïl Beloufa se définit comme installationniste, fasciné par la profusion des signes dans un univers médiatisé. Concevant de véritables mises en abyme, théâtre dans le théâtre, effets de dédoublement, il interroge la notion de hors-champ et l’aspect documentaire de la fiction.

Melik Ohanian  (né en 1969 à Lyon), galerie Chantal Crousel :
Prix Marcel Duchamp, ce photographe-vidéaste explore les différentes récurrences de l’image et de l’objet filmique pour en pointer la duplicité à travers des modes opératoires variés interrogeant l’espace d’exposition et la notion du temps. Pour le Prix Marcel Duchamp, il se penche sur l’observation de la seconde, étalon de référence universelle par un dispositif de panneaux lumineux dont l’animation renvoie au changement d’état du Césium 133, du passage de l’état solide à l’état liquide. Un geste singulier au cœur d’une expérience à vivre de la durée.

Laëtitia Badaut Haussmann, née en 1980 à Paris (Allen galerie, Paris secteur Lafayette) :
Appropriation, décalage, citation directe ou analogies, le travail de Laëtitia Badaut Haussmann élargit le champ de l’image redéfinissant ce que nous voyons selon des critères historiques, cinématographiques et conceptuels. Partant des attributs d’un intérieur moderniste (daybeds de Charlotte Perriand et photos noir et blanc de « Maisons françaises, une collection », une série en cours depuis 2012 qu’elle retravaille), elle conjugue vocabulaire de la littérature, du design, de l’architecture pour constituer une dérive fictionnelle et un nouvel espace critique.

Ryan Trecartin né en 1981 au Texas, Andrea Rosen Gallery :
Ryan Trecartin et Lizzie Fitch, récemment exposés au musée d’art moderne, redéfinissent la notion d’auteur à l’ère d’internet et des réseaux sociaux. Une viralité explosive et protéiforme qu’ils explorent dans des videos où les rôles tiennent lieu de performances individuelles ou collectives. Dérives technologiques et consuméristes, tentations narcissiques, permutations permanentes, cette fièvre jubilatoire repousse toujours plus les territoires et enjeux des images.

Richard Mosse (né en 1980 en Irlande) carlier | gebauer gallery :
Représentant son pays à la 56ème Biennale de Venise, prix Deutsche Börse, Richard Mosse utilise pour documenter le conflit meurtrier au Congo la pellicule Kodak Aérochrome infrarouge, récemment retirée du marché. Inventée dans les années 40 pour repérer les personnes camouflées, elle donne à voir sous la surface des choses, dégageant une beauté presque irréelle dans ces paysages à la couleur du sang versé. Un déphasage qui révèle la réalité crue et brutale d’un conflit tragique. Violence extralucide !

Rachel Harrison (née en 1966 à New York), Greene Naftali Gallery :
High and low culture, ready made/ artisanat, anachronismes et déplacements en tous genre, l’œuvre de Rachel Harrison réinvente en permanence une mémoire collective qu’elle vandalise avec humour et délectation. Cette série de portraits accrochés au mur comme une grande frise cultive télescopages spatio-temporels et burlesque jubilatoire. En référence au voyage de Darwin dans les années 1830 dans les contrées reculées d’Amérique du Sud et d’Australie « Voyage of the Beagle » sera le prélude à sa théorie de l’évolution. Elle la revisite pour mieux en évacuer le déterminisme à travers ses identités hybrides et changeantes.

Lydia Flem (née en 1952 à Bruxelles) galerie Françoise Paviot, Paris :
Ecrivain et psychanalyste, en vient à la photographie pour traverser le miroir de la maladie, inventant ainsi une forme poétique de « journal implicite » où chaque objet né du hasard prend une résonance symbolique. Des rébus fictionnels comme autant d’archives singulières et inachevées. Clefs sur l’échiquier, temps froissé, Opéra, la Reine Alice, l’écriture photographique s’entremêle avec les émotions, les douleurs, les souvenirs. Au cœur de la résilience.

Pat O’Neill et l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) 1963-73 (Cherry and Martin) :
L’UCLA, grande école d’art a joué un rôle prédominant des années 60 à 70 dans l’augmentation de l’intérêt pour la matérialité du processus photographique, visant à libérer la photographie et l’établir comme forme d’art à part entière. Pat O’Neill (né en 1939 à Los Angeles) devient partie prenante de cette lutte aux côtés de Robert Heinecken, son professeur de design, anti-confromiste et réceptif aux transgressions imposées à la pureté du médium.

FOIRE
FIAC
22-25 octobre 2015
Nef du Grand Palais
Avenue Winston Churchill
75008 Paris

http://www.fiac.com

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