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Nouveau numéro de Musée Magazine #10 : Ritual

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A l’occasion de son numéro #10, qui vient de sortir, Musée Magazine nous offre une interview avec le photographe allemand Juergen Teller.

Nous avons récemment interviewé Steidl, qui a publié la plupart de vos livres. Quelle a été votre expérience avec lui ?
Jürgen Teller : Je dirais que d’une certaine manière, nous avons une parfaite camaraderie. Je le considère comme un ami et il a été complètement et totalement ouvert depuis le premier moment. Je partage aussi son enthousiasme et son amour pour la création de livres. Il aime tellement ce que je fais et il est extrêmement flexible avec moi. Je peux publier un livre très rapidement avec lui. Il est prêt à fournir des efforts supplémentaires et j’apprécie vraiment d’être là à [Steidlville] quand j’y vais. Par exemple, pour Louis XV: On the Side, les pages doivent avoir un cadre en or autour et c’est en cuir véritable, et il ne dit pas : « Oh, ce cuir est trop cher ! », on essaie de faire un bon livre. Je fais des livres chers, je fais des livres bon marché, je fais toutes sortes de tailles et il est toujours ouvert pour juste générer des livres avec moi. Je trouve cela très agréable de travailler avec lui. Il est génial.

Aviez-vous une idée spécifique à l’esprit lorsque vous êtes allé en Ukraine ?
Le déclencheur a été Peter Poroschenko, le directeur du Pinchuk Art Centre, qui a également fait le pavillon lors de la Biennale de Venise pour l’Ukraine. C’était à Pilazzo Papadopoli. Il voulait faire une exposition de groupe au lieu d’une exposition individuelle. Il voulait poser aux artistes ukrainiens et occidentaux la question suivante : « Où va l’Ukraine ? Que se passe-t-il maintenant et que va-t-il arriver à l’Ukraine ? » et avec ce thème, j’ai exploré la question. Je suis allé en Ukraine et j’ai compilé une histoire double pour W Magazine.

Alors vous aviez quelque chose derrière la tête ?
J’y suis d’abord allé pendant deux semaines et j’ai réfléchi à ce que je pouvais faire. Puis j’ai eu cette idée-là où on arrive à l’aéroport en Ukraine et quand on fait la queue pour montrer son passeport, il y a des écrans partout qui diffusent Fashion TV. Ce que j’ai trouvé extrêmement bizarre. Ensuite, on va dans le métro, et dans les trains, il y avait des écrans et c’est mode, mode, mode, sacs à main, sacs à main, sacs à main. Des magasins Gucci et Saint Laurent ont ouvert. Il y avait un tas d’énormes voitures noires, Mercedes et décapotables. En même temps, il y avait cette incroyable frustration et cette pauvreté qui sautaient aux yeux. Je voulais aller dans le sens de cette faim capitaliste pour les produits qu’ils voulaient. C’est quand je suis rentré et que j’ai expliqué à W que je voulais écrire un article sur la mode. C’était quand Louis Vuitton a eu l’idée d’un sac à main qui était fait à partir de 17 sacs à main. C’était le sac le plus cher du monde, et j’ai emmené ce sac là-bas. Cela répond à l’une de vos premières questions à propos de la spontanéité de mon travail. J’y suis allé pendant deux semaines, j’ai eu des discussions avec Peter Poroshenko et j’ai regardé le coin, puis j’ai eu une idée complètement différente. Quelque chose d’autre m’a inspiré, mais il a fallu beaucoup d’organisation.

L’intégralité du texte est disponible dans la version anglaise de L’Œil.

MAGAZINE
Musée Magazine
#10: Ritual
Novembre 2014
http://museemagazine.com

http://juergenteller.tumblr.com

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